Successors

13 janv. 2013 | par Le Zeptien

Spécifications de la partie


Nombre de joueurs
0
Date
13 janv. 2013

Spécifications du jeu


Nombre de joueurs
2 à 4 joueurs
Âge
à partir de 14 ans
Durée
240 minutes
Mécanismes
Conquêtes, Affrontement
Thèmes
Historique, Antiquité
Date de sortie
1 janv. 2008
Auteur(s)
Mark Simonitch, Richard H. Berg, John B. Firer
Editeur(s)
GMT Games

Photos

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Le Zeptien
By Le Zeptien | 13 janv. 2013 à 14:18

Retour sur le redoutable Successors, 4 ans (!) après notre dernière partie.

 

Succéder à Alexandre le Grand ! C’est pas un beau et vrai thème ça ? Quel plaisir de retrouver ce solide « card-driven-jeu-d’Histoire-wargame » qui propose un scénario épique toujours différent à chaque partie... et puis c’est quand même autre chose que de jouer à l’awele à l‘ombre de la colonne Trajane ! xD.

Les règles sont denses, et il faut compter pas loin d’une heure et demie d’explications et d’éclairages divers, mais ça en vaut la peine. Nous avons joué en appliquant certaines règles optionnelles. Monsieur Cormyr découvrait Successors, mais il avait lu les règles afin de rentrer plus facilement dans le vif du sujet. A noter que le déroulement d’un tour est bien plus fluide qu’il n’y paraît, mais cela reste quand même un jeu à réserver à des joueurs aguerris car nombreux sont les éléments à bien avoir en tête pour entamer sereinement une partie. Et puis il faut aimer le genre évidemment.

Pour ceux qui ne connaissent pas Successors, sachez que l’on peut gagner de 4 manières différentes : Soit en obtenant 18 points de légitimité, soit en ayant 23 points de victoire, soit en devenant régent (contrôler un héritier arrivé à l'age adulte tout en ayant le plus de PV et de PL combinés), soit en ayant le plus de PV à la fin des 5 tours que peut compter une partie. Les PV s’obtiennent surtout grâce aux territoires, les PL grâce aux membres de la famille d’Alexandre, le tombeau de ce dernier, le Strategos d’Europe et le statut de champion (il y a aussi ses points rattachés aux généraux Perdicas et Leonnatus).

Concernant la mise en place, le sort a donné à monsieur Cormyr les généraux Peython et Antipater. Monsieur Tyrion a obtenu Antigonus et Craterus, monsieur Zhor, Ptolemé et Leonatus, et pour moi, ce furent Perdicas et Lysimachus. Puis chaque joueur a réceptionné les 5 cartes Tyche pour le premier tour et nous voilà repartis pour réécrire l’Histoire.

"Cratère fait son trou..." (tss! tss! tss!)no

Monsieur Zhor s’est retrouvé « Usurpateur » dés le début de la partie. On allait donc pouvoir l’affronter sans perdre notre statut de champion. C’est seulement en fin de partie que le statut d’usurpateur allait changé de main pour revenir à monsieur Cormyr.

Avec Perdicas, j’entamais les hostilités à Babylone. Ce général est le dépositaire, au début en tout cas, de la dépouille d’Alexandre. Il a également sous sa protection l’un des héritiers possibles, à savoir Alexandre IV. Evidemment, la tentation est forte de galoper jusqu’à Pella pour y mettre en place le tombeau d’Alexandre (10 points de légitimité pour cette action d‘éclat), seulement voilà : comment tromper la vigilance des joueurs adverses qui vous voient arriver de loin ? (et Babylone-Pella, ça fait une trotte…). Plus tard, en relisant l’exemple (passionnant, je vous le recommande) de début de partie donné à la suite des règles, je réalisais que tous les joueurs ayant Perdicas se posent la même question. Avoir en second général Antipater n’est alors pas une mauvaise chose.

Avec Lysimachus, je ne savais pas très bien quoi faire, avant de décider de m’en servir pour préparer le terrain à son collègue Perdicas. En plus, je le fis épouser Thesalonice, histoire de marquer quelques PL de plus. Seulement voilà : monsieur Cormyr était mon voisin immédiat, non seulement avec Peython qui lorgnais du coté de la Mésopotamie et grignotait du terrain tout autour, mais aussi avec Antipater qui semblait vouloir régner en maître en Macédoine et en Grêce. Je peux donc dire que les emplacements respectifs de nos généraux nous conduisaient inévitablement à l’affrontement.

 

Messieurs Tyrion et Zhor allaient se faire face un moment en Phénicie. En effet, Craterus et Ptolemé se sont regardés un moment en chien de faïence et les choses ne semblaient pas devoir bouger. Ce face à face gênait considérablement monsieur Zhor, mais comme le disait monsieur Tyrion :

- « Cratère ? Pourquoi il bougerait !? Il a fait son trou là-bas »

- « Ben oui, mais quand même, ce n’est pas un général mineur »

- « Oui, mais Cratère, il peut parfois oublier son grade, il est toujours un peu dans la lune »

Intermède...:coolHeu... oui, cette partie fut aussi le moment de faire un peu d’humour pour détendre les troupes avant les combats. Monsieur Tyrion a d’ailleurs raconté un blague que seuls les grecs pouvaient comprendre du premier coup :« Un athée et un abbé marchent au bord d’un chemin. Une voiture passe, roule dans une grosse flaque d’eau et projette de la boue sur nos deux compères... quel est le résultat ? »

... réponse en fin de CR. ;)

 

Bon. Où en étais-je ? Ah oui...

Donc, j’attendais le second tour pour déplacer le cortège funèbre d’Alexandre, car au premier tour, ce n’est pas possible car il faut d'abord construire le char pour transporter le corps du grand conquérant. C’est donc surtout Lysimachus qui s’activait. J’en profitais aussi pour installer des jetons de contrôle à l’emblème du serpent partout ou c’était possible.

Monsieur Tyrion va mener un long, long siège sur la ville fortifiée de Pisidia qui va tenir tout un tour en infligeant bien des pertes aux armées d’Antigonus ! Incroyables ces pisidiens, et je sens qu’on reparlera d’eux dans les parties futures.

Je peux pas tout raconter tant les évènement furent nombreux, mais il me faut vous parler du malheureux Perdicas qui a tenté la percer jusqu‘à Pella. Heureusement que le corps d’Alexandre avait été embaumé (enfin j’espère), car Perdicas va le balader de Babylone à Odrysi, avant de rebrousser chemin ! En effet, Lysimachus devait subir une lourde défaite (et se faire sortir momentanément du jeu) devant Antipater qui contrôlait Pella et jouait ainsi le gardien de but. Pauvre Lysimachus ! Ce désastre militaire à Pella lui fît perdre aussi son épouse.

Perdicas perdu...

Un peu paniqué, Perdicas n’avait alors plus qu’une obsession : inhumé Alexandre (avant de se le faire voler) dans le première ville majeure disponible. Il a eu l’idée de reprendre Babylone qui venait de prendre Peython, mais vu les forces adverses, il va de nouveau faire machine arrière pour aller de Sippara à Ectabana. Oui, pauvre Perdicas, je l’ai bien mal joué. Au sud, Cratèrus et Ptolémé vont enfin se taper dessus. Monsieur Zhor va faire semblant d’écarter Ptolémé un moment. Monsieur Tyrion va alors lancer Cratèrus en Egypte et Ptolémé est alors revenu pour vaincre brillamment. Avec Léonatus, monsieur Zhor avait aussi engagé des opérations en Grèce, et c’est monsieur Cormyr avec son satané Antipater qui va encore jouer au gendarme.

J’allais enfin donner une terre de repos à Alexandre quand... la partie s’est arrêtée (oui, je sais, vous aussi vous êtes déçus).

Et oui, monsieur Cormyr devait rentrer. La partie s’est donc achevée au second tour, après environ 4h de jeu. Dommage car le suspense était intégral et la victoire finale bien incertaine ! Bien des choses pouvaient encore arriver, même si la faction du serpent (moi) était très, très mal... Mais bon sang, on en redemande, au point que l’on commençait à chercher une nouvelle date pour remettre cela !

Enorme ce Successors, exactement comme il l’était dans mes souvenirs.

Solution de la blague de monsieur Tyrion : « L’athée-salie et l’abbé-aussi » … et on applaudit bien fort monsieur Tyrion. :D