Madoff a joué à ce jeu

En 1900 et des patates, Charles Ponzi monte une petite affaire d'escroquerie à grande échelle : la fameuse pyramide de ponzi.

Elle consiste en un montage financier assez complexe, basé sur un système adhérents, de promesses de rendements et demandes de nouvelles victimes pour entretenir la machinerie. Au bout d'un moment, une bulle explose et les victimes découvrent l'arnaque, mais trop tard...

C'est ce genre de montage financier que nous propose de vivre Jesse Li à travers un jeu de gestion et négociation.

Le but du jeu est simple : ne pas être le premier à faire faillite !

Plus en détail, à chaque tour, les joueurs doivent prendre une nouvelle carte du plateau des fonds, avec une tuile industrie correspondante. Vous devez payer la "récompense promise" de chaque fond d'investissement pendant un certain nombre de tours.

Lorsque tous les joueurs ont pris leurs cartes de fond, ils peuvent choisir d'ouvrir un "commerce intérieur" avec un autre joueur afin d'acheter ce que vous voulez à un prix qu'il ne peut pas refuser, ou leur vendre une de vos propres industries avec un bon prix.

A la fin du tour, les joueurs tournent leur roue du temps d'1 ou 2 cases et payent la "récompense promise" à la banque si une carte fond le demande.

Le jeu continue jusqu'à ce qu'au moins un joueur ne puisse plus payer une "récompense promise" et parte en banqueroute. Ce joueur est alors hors-jeu et le joueur restant qui a le plus de points de victoire sur ses industries gagne.

Disponible à Essen pour 3 à 5 truands...

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Il y a 3 commentaires

jedisjeux
By cyril83 | 20 août 2015 à 08:38

Je ne te connaissais pas ce coté truand Blue... ;)

Le thème semble t'avoir conquis : une reconversion prévue ? :P

jedisjeux
By Blue | 20 août 2015 à 10:29

Il me semblait qu'on avait déjà joué ensemble à quelques jeux... Je me suis si bien caché que ça ?

Il faudrait qu'on fasse un bohnanza alors :).

Le thème, oui.

Je dois avoué que cette histoire de Potzi est passionnante. Terrible, car il y a eu de la misère induite derrière, malheureusement, et c'est une des causes de la crise de 29. J'adore le côté cynique qu'on peut avoir quand on joue des enfoirés. Dans Mull+Money et Kanban, on retrouve ça : on est des putains d'enfoirés qui faisons tout pour paraître bien, et ça rend ces jeux funs, en plus d'être d'excellents jeux.

Et, il faut avouer que c'est un thème qu'on ne retrouve pas souvent, voir jamais... Pour cause, ça ne fait pas vraiment rêver. J'avais déjà émis la même idée l'an dernier pour Kanban : si un jeu a un thème aussi peu populaire, c'est que le thème n'est pas plaqué et c'est toujours bon signe de retrouver des mécanismes qui collent au thème.

Et puis, marre des zombis constructeurs de cathédrale !!!

Je reste persuadé que si maître couturier avait garder son thème d'origine non édulcoré (croque mort), ça aurait fait un carton encore pire que ce qu'il a connue, digne d'Agricola ! Le joueur de jeux de gestion a plus d'humour et d'attachement au thème que ne veut le laisser paraître les forums internet.

jedisjeux
By Arthelius | 20 août 2015 à 11:09

Merci pour cette découverte.

Il existe plusieurs jeux assez fourbes, ou qui penche sérieusement vers le politiquement incorrect. C'est aussi un des intérêts du jeu, de pouvoir être le temps d'une partie quelqu'un d'autre, et pourquoi pas quelqu'un de très peu recommandable.