Modern Art avait fait sensation à sa sortie.

Certains le considèrent encore comme le meilleur jeu d'enchères jamais édité.

Et comme quand un des jeux du maitre Reiner Knizia fonctionne bien, arrivent souvent de nouveaux titres se rapprochant du jeu en question mais utilisant un matériel différent, un jeu de plateau devenant un jeu de cartes, un jeu de tuiles se transformant en jeu de dés...

C'est un peu ce qui est arrivé à Modern Art. Ce jeu de cartes était présenté dans une grande boite mais possédait également un plateau de jeu et des écrans pour cacher les acquisitions de chacun.

De fait, même si le jeu était principalement composé de cartes, est arrivé Modern Art - Le jeu de cartes, jeu sans plateau et plus ou moins sans enchères. Un autre jeu, quoi...

Le jeu est sorti également sous les titres de Masters Gallery et de Duckomenta Art, le premier mettant en avant de beaux tableaux de maitres, le second tournant la chose un peu à la dérision avec de véritables oeuvres transformées par des visages à la Donald Duck...

Et c'est ce dernier qu'Oya a choisi pour vous le présenter en version française (même si aucune carte ne comporte de texte, pour précision).

Parce que, en fait, il ne s'agit pas des œuvres originales, mais de détournements réalisés par Duckomenta, une entité artistique qui prouve, grâce à ces œuvres, le passage sur terre d'une civilisation canard : les Interducks !

Mais qu'apporte Duckomenta Art ?

Il prouve que le cœur de Modern Art n'était pas les enchères ! Mais que celles-ci étaient plutôt une diversion, masquant la mécanique vraiment originale du jeu :

A tour de rôle, chaque joueur expose devant lui une œuvre de sa main. Dès que la 5ème œuvre d'une époque est exposée, la partie s'interrompt et chaque joueur ayant exposé des œuvres des 3 époques les plus en vue gagne des points de victoire.

C'est tout… sauf que :

- Les points attribués à une époque se cumulent manche après manche… à condition que l'époque soit cotée durant la manche en cours.

- Sur certaines cartes, un symbole indique une action spéciale : jouer une 2ème œuvre face visible ou cachée, piocher une carte, augmenter de 2 la valeur d'une époque ou faire exposer en simultanée une œuvre à chaque joueur.

- A la fin de chaque manche, chaque joueur peut ajouter des œuvres de sa main à chaque époque exposée devant lui.

Les problématiques :

- Duckomenta art est un jeu d'influence : jouer des œuvres qui ne finissent pas cotées est un gâchis. Il faut donc imposer la tendance… ou savoir la suivre.

- Il est tentant de jouer beaucoup d'œuvres d'une époque pour s'assurer de son succès. Mais après plusieurs manches, quand la valeur d'une époque devient conséquente, il est dommage de ne plus avoir de cette époque en main.

- Le bon usage des symboles est primordial pour triompher, mais parfois il faut absolument jouer une œuvre, même quand l'on voudrait garder son symbole.

En étant bien plus dépouillé que Modern Art, Duckomenta art met en avant la part de bluff et de diplomatie qui était présente et souvent négligée au profit des enchères.

Descriptif éditeur.

Cette nouvelle version sort aujourd'hui même et vous pouvez faire un tour (nous vous le conseillons : vous serez agréablement surpris) sur son site dédié...

Le jedistest de Art Moderne, la version française de Modern Art, parue chez Matagot...