Battlestar Galactica

1 déc. 2008 | par Le Zeptien

Spécifications de la partie


Nombre de joueurs
6
Date
1 déc. 2008

Spécifications du jeu


Nombre de joueurs
3 à 6 joueurs
Âge
à partir de 10 ans
Durée
120 minutes
Mécanismes
Coopératif, Déduction
Thèmes
Science-fiction, Exploration
Date de sortie
1 janv. 2009
Auteur(s)
Corey Konieczka
Editeur(s)
Edge Entertainment

Scores

# Nom Score
1 bloodyraoul 0
2 Meeeuuhhh 1
3 Le Zeptien 0
4 Tyrion 0
5 OlivierdeToulon 1
6 Laurent10 0
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Il y a 4 commentaires

Le Zeptien
By Le Zeptien | 1 déc. 2008 à 00:00

Battlestar Galactica....un vieille série, un film vu il y a bien longtemps au cinéma, une nouvelle série...et maintenant un jeu.

Et bien...ce fut l'agréable surprise pour moi de ce WE-jeux. Je m'attendais à un jeu complexe, il ne l'est pas vraiment. Je m'attendais à un jeu de coopération très calqué sur du déjà connu, et bien non finalement (il y a quelques ressemblances avec les Chevaliers de la table ronde, mais les mécanismes sont plus astucieux). Je m'attendais à une exploitation un peu artificiel du théme (qui a la base ne m'emballait pas plus que ça) et bien pas du tout !

Et j'ai même été fier d'interpréter un vice-amiral qui détient le feu nucléaire, qui tire les cartes destinations (avec le redoutable honneur de choisir en son âme et conscience pour les autres), qui peut proclamer un etat d'urgence...mais qui avait pour menu défaut un certain goût pour les bouteilles, remplies évidemment, et de préférence avec du Bourbon, de la Vodka, ou du Gin. Oui, ce malheureux Saul Tigh est censée être un alcoolique, ce qui avait pour conséquence de parfois me faire perdre des cartes.

Un jeu de coopération vraiment bien ce Battlestar Galactica. Pour ceux qui ne le savent pas, l'Humanité (enfin ce qu'il en reste) s'est réfugiée dans des vaisseaux spaciaux pour fuire les terribles Cylons. Les joueurs interprétent un personnage de la série, et tentent de faire ce qu'il faut pour que un certains nombre de points de "Saut" (dans l'hyper-espace sans doute ?) soient obtenus pour échapper définitivement aux cylons...et pour remporter la partie. Mais evidemment, les cylons sont là pour nous en empécher et en plus...il y a un ou deux traitres parmi les joueurs.

Le pompom, c'est que vous pouvez être loyal au début du jeu...et traitre à la fin. En effet, vous pouvez être une sorte d'agent dormant qui sans le savoir, peut être activé par les cylons ! Techniquement, vous recevez une carte au début du jeu vous disant si vous êtes ou non un Cylon. Mais une fois un certain nombre de points de "saut" obtenu, tout le monde reçoit une deuxième carte...si vous étiez loyal et que vous recevez une carte Cylon, ben ça y est : vous basculez du coté obscur ! A noter que l'inverse ne change rien, vous restez Cylon. Au passage, je signale qu'une carte spéciale "sympathisant" est distribuée en deuxième donne...mais je n'ai pas souvenir de son utilité.

Inutile de vous décrire le climat de suspiscion qui règne pendant la partie, surtout que les joueurs sont souvent amenés à effectuer des actions où l'on joue des cartes faces cachées, auquel on ajoute aléatoirement deux cartes d'une pioche. On mélange le tout et on fait des comptes...et parfois, il y a de biens mauvaises suprises..."Ho ho ! Mais qui a mis ces cartes là ??".

De forts soupçon ont pesé sur moi en début de partie, alors qu'en fait...j'avais tout simplement pas eu de bol aux tirages de certaines cartes...en plus, j'ai été blessé deux fois, passant mon temps à l'infirmerie (ce qui me donnait droit à moins de carte).

Les joueurs doivent non seulement combattre les cylons, mais aussi gérer certains paramètres (sous peine de défaite) à savoir le carburant, la nouriture, le moral et la population.

Tout le monde était loyal au début de la partie (mais on l'ignorait évidemment....enfin, je savais que l'un des joueurs était loyal grace à une action spéciale qui me permettait de regarder sa carte )...deux traitres sont apparus plus tard...et vont faire capoter notre belle aventure ! Et oui, les humains ont perdu ! Pour l'anecdote, c'est en raison d'une pénurie complète de nourriture provoqué par madame la présidente...qui était donc un agent dormant des cylons...l'autre cylon étant l'ingénieur- mécanicien (ou quelque chose comme ça).

Un petit reproche peut-être : le nombre d'action que peut accomplir un joueur à son tour est peut-être un peu trop restreint (exemple des déplacements et des combats parfois), mais vous devez souvent faire quelque chose (jouer des cartes ou des décisions à prendre)pendant le tour d'un autre, donc ça compense.

Amusant, avec un vrai suspense, ce jeu de coopération et d'aventure (surtout !) m'a séduit, je dois bien l'admettre.

Le Zeptien
By Meeeuuhhh | 1 déc. 2008 à 00:00

J'ai honte, mais alors, j'ai honte, vous ne pouvez pas savoir. Je peux même plus me regarder dans un miroir. Déjà qu'avant j'avais du mal, alors là.

En plus, j'ai passé mon temps au début à réparer leurs vaisseaux, à ces humains. Pft, je les lustrai, les briquai et tout, sans savoir. Pft.

Il m'a bien plus aussi, mais à voir si après une ou deux parties, on ne sent pas une certaine lassitude de déjà vu. A voir.

Le Zeptien
By Le Zeptien | 1 déc. 2008 à 00:00

Arrière vil cylon !!

Je vais en rajouter une petite couche pour insister sur deux points :

- C'est vraiment un jeu d'aventure, avec son lot d'évènements éléatoires, quelques tirages de dés, une participation de tous les joueurs même en dehors de leur tour, et un bon suspense qui maintient la tension et entretien l'espoir pendant toute la partie.

- Par contre, les stratèges purs et durs ne trouveront pas leur compte ici, en tout cas pas si ils veulent jouer selon leurs habitudes. Tout ici est tactique et réactions aux coups du sort. On peut évidemment anticiper un peu, mais les cartes évènements, l'incertitude des réactions des joueurs selon leur camps, le hasard des cartes destinations (dont j'avais la responsabilité du choix) et aussi des combats (même si certaines choses "modulent" un peu) font de Battlestar galactica un jeu tactique, et oblige les joueurs à réagir à des problèmes nouveaux qui leurs tombent régulièrement sur la tête. C'est donc pas facile à contrôler tout ça, surtout qu'au début du jeu, je le rappelle, si vous êtes loyal, vous pouvez brusquement devenir cylon a mi-parcours, et monsieur Meeeuuhhh sait combien cela peut être perturbant...mais bougrement amusant finalement !

Le Zeptien
By Meeeuuhhh | 1 déc. 2008 à 00:00

Bon allez, puisqu'on me jette des fleurs à l'accueil, je vais essayer de rajouter quelque chose pour avoir un peu l'impression de les mériter, parce que force est de constater que des comptes-rendus, je n'en fais plus guère (et puis les fleurs, pour les vaches, ça les fait grossir).

Alors effectivement j'étais le mécano du groupe, celui qui fait le niveau d'huile des vipers qui doivent partir au combat et qui leur passe la peau de chamois, celui qui reste dans l'ombre et que personne ne pense jamais à vraiment remercier, préférant admirer les fiers pilotes qui reviennent fourbus mais auréolés de gloire du combat. Peut-être est-ce cela qui a fait se réveiller mon programme cylon, allez savoir. D'ailleurs, pris individuellement, mon rôle était assez peu passionnant : je réparai des vipers grâce aux cartes actions qui allaient bien (je n'en ai jamais manqué, je ne sais pas si c'est un hasard ou quoi) et les rares fois où ces damnés pilotes n'avaient pas fait les fiers à bras et qu'il n'y avait rien à réparer, je réparai autre chose, parce qu'au début de la partie, les vaisseaux bombardiers lourds (je ne sais pas le nom) des cylons avaient fait pas mal de dégâts au Battlestar Galactica. Bref, une certaine routine s'installait, d'ailleurs, il est vrai que les tours me semblaient long, pourtant, je jouais mes tours en dix secondes chrono (oui, le coup de peau de chamois sur le pare-brise laissait à désirer). Mais, tout de même, n'allez pas croire que l'on s'ennuie pour autant : on joue pendant le tour des autres, tout particulièrement pendant la résolution des crises. Même si, à la longue, ça peut être répétitif. "J'ai pas de cartes rouges, je ne peux pas voter, si, je vous jure". D'ailleurs, la plupart des votes sont passés, parfois largement, trop, on dilapidait souvent des cartes à ce petit jeu. Il doit falloir apprendre à mieux gérer cela. Par ailleurs, par le jeu de la pioche différente de cartes selon le personnage, je me demande si l'ordre de jeu autour de la table n'a pas sa petite importance.

Sinon, les batailles spatiales, qui ne sont pas le coeur du jeu, ont eu au final assez peu d'incidence. Peut-être fut-ce parce qu'on les a bien gérés : peu de pertes de vaisseaux de civil à déplorer, et aucun robot n'est arrivé à nous aborder (les cartes crises ont sans doute voulu cela). Lorsque la situation commençait à devenir gênante, on faisait un saut dans l'hyper espace et hop, on semait les cylons. Donc pas trop de problème de ce côté-là et c'était à la limite décevant, presque trop fastoche. On a même eu un entre-deux sauts sans voir aucun cylon. Du coup, moi, je m'ennuyais, rien à réparer (d'ailleurs j'étais devenu cylon à ce moment-là, alors psychologiquement, ça n'allait pas trop dans ma tête : comment en suis-je arrivé là ? To be toaster or not, that is the quetion ?, enfin, vous voyez ça, quoi). On a au final, été réduit à regarder certains de nos curseurs diminuer, irrémédiablement et moi en tant que mécanicien, je me demandai comment faire remonter la jauge de fuel (le Battlestar Galactica, c'est un diesel, faut savoir ça, au début, ça surprend un peu quand même) et surtout la quantité de nourriture. D'ailleurs, pour l'anecdote, quand je suis devenu cylon en me révélant, j'aurai pu faire baisser de 1 le niveau de moral : moral qui, en dépit de toutes les épreuves, est toujours resté très élevé dans le BSG (quels imbéciles, ces humains). Donc ça ne servait pas à grand chose... Bref, alors quand notre présidente à décider de faire un grand festin pour nous annoncer qu'elle était aussi cylon et pour racler les quelques kilo de coquillettes qu'il nous restait encore, j'ai été au final soulagé.

Si vous eûtes le courage de lire tout ceci, vous devez vous dire : "que nous raconte-t-il là, l'imbécile, il n'a visiblement pas aimé sa partie". Et bien en fait, si. Parce que je me suis vraiment senti dans la peau du mécano qui répare dans l'ombre les vaisseaux des chasseurs qui vont récolter les honneurs au champ du même nom ; parce que j'ai été vraiment troublé d'apprendre que j'étais cylon alors que j'avais donné tout ce que je pouvais pour faire aller les choses (pas comme l'autre alcoolo, tiens...). Bref, j'ai vécu l'histoire et même si je ne suis pas du tout ""role-play"" (je cite avec des pincettes et des doubles ") en général, là, ce côté récit, assez incontrôlable (comme dans la vraie vie de la série que je ne connais pas du reste), j'ai vraiment aimé. Donc comme le dit l'alcoolique, pardon, M. Le Zeptien, il ne faut pas vouloir faire de la grande stratégie, on est là pour subir une histoire et tirer au mieux les manettes, collectivement, d'un vaisseau en perdition. Tout en sachant qu'un jour, peut-être, on regrettera son zèle.

Ça m'a d'ailleurs fait avoir la réflexion suivante : au final, dans à peu près tous les jeux coopératifs, on est des sortes de pompiers qui essaient d'éteindre des feux qui s'allument de toutes parts. C'est ce qui me gêne avec les jeux coopératifs (outre le côté gnangnan bisounours oh mais j'adore ce que vous faites mais vous êtes très doué vous aussi voyons mets pas ta main là mais plutôt ici). A noter que le plus vieux que je connaisse, le Seigneur des Anneaux de Knizia, est assez différent de ce point de vue (tous les joueurs restent ensemble et ne vont pas chacun de leurs côté essayer de gérer des feux différents). Tous les jeux coopératifs actuels que je connais sont comme les Chevaliers, typiquement essayer de se répartir au mieux pour gérer la crise (avec le félon qui agit dans l'ombre). Bref, la sauce a pris pour cette partie, mais je ne sais pas si elle prendra longtemps. Même si là, j'ai envie de reessayer et que cette impression d'avoir vécu une histoire ne m'avait pas marqué comme cela après une partie depuis longtemps.