Confucius

8 févr. 2014 | par Le Zeptien

Spécifications de la partie


Nombre de joueurs
0
Date
8 févr. 2014

Spécifications du jeu


Nombre de joueurs
3 à 5 joueurs
Âge
à partir de 14 ans
Durée
150 minutes
Mécanismes
Tuiles, Points d'action, Majorité
Thèmes
Politique
Date de sortie
1 janv. 2008
Auteur(s)
Alan Paull
Illustrateur(s)
Tony Boydell, Charlie Paull
Editeur(s)
Surprised Stare Games

Photos

Réagir à cette partie de jeu

Il y a 9 commentaires

Le Zeptien
By Le Zeptien | 8 févr. 2014 à 18:07

Confucius est un jeu plutôt atypique, avec une quantité de règles, disons, conséquente, et c’est avec un peu d’inquiétude que j’abordais cette partie, car deux nouveaux au club s’étaient installés à la table, monsieur S et monsieur C, pour écouter les explications des règles par monsieur Zhor.

Ne sachant quasiment rien sur eux et leurs habitudes ludiques, je craignais un peu que l’un d’entre eux au moins se noie dans la mer de Chine…

Mais non, il me semble même qu’ils furent à l’aise dés le début, et la suite de la partie allait me confirmer cette impression. Deux recrues déjà affutées, ça promet… ;) 8)

Je n’avais pas rejoué à Confucius depuis…2008 ! Et monsieur Zhor également. J’avais joué 2 parties à 3 joueurs, et 2 parties à 5 joueurs, la dernière m’avait fait promettre de ne plus y jouer dans cette configuration d’ailleurs.

Comme prévu, la lutte fut chaude dans les ministères, et le système vicieux des cadeaux et des examens d’étudiant a entrainé une nouvelle fois bien des fourberies.

Nous avons joué avec la variante de l’amiral ; Je me suis donc lancé rapidement sur les mers avec l’achat de jonques afin de préparer des expéditions lucrative en points. Sur le plan terrestre, on ne peut pas dire que nous avons été très actifs, puisque les joueurs ne semblaient guère vouloir coopérer. Une erreur selon moi, et je fus le seul à envoyer une malheureuse armée en Manchourie. Heureusement que l’on construit un bout de muraille à chaque tour, sinon avec nous, la Chine n’aurait pas survécu.

Une belle partie tendue, au final que j’espérais un peu sans oser trop y croire : 2 joueurs finissant à égalité de point en tête, c’est donc l’Amiral, votre serviteur, qui remporte cette partie. Bon, faut dire aussi qu'en répartissant mes voix, j'ai fait le maximum pour provoquer cette égalité. Cela dit c’est vraiment anecdotique. Ce qu’il faut retenir, c’est une nouvelle fois que Confucius est un jeu d’une grande subtilité, pas exempt d’une certaine complexité certes, mais pratiqué face à des connaisseurs ayant de nombreuses parties au compteur, ce doit être quelque chose de redoutable et d’encore plus stimulant...mais bon, ça me ferait presque peur. :oops: Niveau fourberies, il vaut bien un Princes of the Renaissance par exemple. Attention toutefois : les calculs de majorité peuvent faire très mal à la tête.

Seul regret : un risque de KM sur le dernier tour, mais je crois qu’il y a une variante de l'auteur pour ça.

Le Zeptien
By Shanouillette | 8 févr. 2014 à 22:50

Un jeu qui ferait presque peur à Monsieur Zeptien, voila qui fait pas rigoler!

Le Zeptien
By limp | 9 févr. 2014 à 00:30

Depuis une petite semaine, je relis les règles de tous les jeux que j'ai et auxquels je n'ai pas encore joué pour me décider de me séparer de certains et d'enfin jouer à d'autres. Je n'ai pas trouvé que Confucius regorgeai de règles, mais ai été un peu effrayé du fait qu'il semble posséder une interaction bien plus poussée qu'habituellement dans ce genre de jeu, et couplé au fait qu'il me semble que les scores de fin ne doivent pas monter haut, ça m'effraie davantage, ayant l'impression qu'au final on ne doit pas être maitre de son destin.

Mauvaise analyse ou pas ? Un de ça mais pas que ?

Le Zeptien
By Le Zeptien | 9 févr. 2014 à 11:14

Il y a quand même, historique en moins, 20 pages de règles...et elles ne sont pas intuitives, dans le sens que l'expérience sur d'autres jeux ne sert pas beaucoup : soit on connaît chaque point de règle, soit on connaît pas.

Evidemment, ce n'est pas insurmontable, (heureusement!) mais l'ensemble n'est pas facile à présenter et la première partie pour certains joueurs peut être un vrai cauchemar !

La grosse difficulté, c'est de ne rien oublier quand on fait un décompte dans un ministère, car l'entrecroisement des obligations via ces fameux cadeaux n'est pas toujours facile à bien visualiser. Les conséquences de la corruption d'un fonctionnaire non plus (sans parler de l'arrivée d'un étudiant), l'équilibre des majorités étant fragile, et là encore, il faut recalculer les rapports de forces. Et quand un nouveau cadeau est offert, ça peut à nouveau changer beaucoup de choses.

L'interaction est forte en effet, et la conséquence est qu'à 5, cela devient trop chaotique.

J'ai trouvé toutefois que le jeu donnait toute sa mesure dans cette config 4...cependant, la config 3 est je crois très bien pour l'apprentissage.

On peut être maître, peu ou prou, de son destin, c'est finalement ce qui m'est arrivé dans cette partie, mais au prix d'un tiers de mes neurones dans le dernier tour sur le dernier ministère...ce n'est évidemment pas la meilleure méthode. Je pense qu'il faut se fixer des objectifs simples, calculables, en se disant qu'on ne pourra pas être compétitif partout. Donc, il est possible de construire ta partie tout doucement, avec une bonne dose d'opportunisme. Il faut aussi négocier un minimum, histoire de montrer du doigt le danger réel (ou imaginaire) que représente un autre joueur ("Hé les gars, réveillez-vous : Z'avez vu tout les points qui va se faire là ?")...et puis demander conseil à Confucius... :idea: ; Enfin, comme le disait Lao Tseu, "il faut trouver la voie"... (j'allais rajouter "...petit scarabé", mais là c'est pas Lao Tseu).

Les scores peuvent être en effet très serrés...donc chaque point est une bénédiction.

Si Palf, a le temps de passer par là, il laissera peut-être un petit mot sur ce jeu qu'il a beaucoup apprécié...

Dame Shanouillette, c'était ma 5 ième partie....j'ai quand même moins peur maintenant. ;)

Le Zeptien
By kamilh | 9 févr. 2014 à 14:05

Ce fut pour moi une première sur ce jeu (je suis monsieur C) que j'ai trouvé très intéressant et qui méritera d'y revenir, pour cet aspect vraiment atypique des obligations des joueurs les uns envers les autres...

J'ai trouvé que l'intérêt du jeu réside vraiment dans la bataille pour les ministères, car les deux autres aspects militaires et d'exploration semblent assez déconnectés, mais ils sont malgré tout une source de points à ne pas négliger, et on voit qu'ils peuvent même amener un joueur à la victoire !

Ce que je retiendrai c'est vraiment beaucoup d'interactions avec les joueurs : les majorités et l'avance prise dans les points semblent très fragiles comme le souligne le Zeptien, et les échanges de cadeaux entre les joueurs peuvent changer toute la donne sur les majorités sur une seule action, ce qui fait beaucoup à prévoir et anticiper pour le gain des ministères. Pour ma part, je me suis donc reposé plutôt sur une bonne dose d'opportunisme, en tentant de jouer la bonne action au bon moment, en fonction notamment des tous derniers choix des adversaires... Une stratégie qui aurait payé sans la règle de la variante de l'amiral...

A garder en mémoire, même si cela dépend de la configuration de chaque partie j'imagine : il vaut peut être mieux chercher à être deuxième dans deux ministères que premier dans un seul... et aussi se rappeler qu'un seul fonctionnaire corrompu dans un ministère peut permettre de changer la donne finale en tenant compte des cadeaux bien placés, ce qui assez déroutant mais qui fait toute l'originalité du jeu !

Sur ce, vivement une prochaine partie...

Le Zeptien
By Le Zeptien | 9 févr. 2014 à 14:21

"Une stratégie qui aurait payé sans la règle de la variante de l'amiral..."

C'est bien possible, mais c'est pas d'ma faute moi, c'est monsieur Zhor qui a voulu qu'on applique cette variante au début... :twisted: Il agit toujours en vrai Tyranno, d'où son pseudo d'ailleurs suite à une partie de Perikles :P

Bon et bien monsieur Khamil (avec un K et pas un C), j'espère qu'on va se revoir bientôt pour une nouvelle joute ludique à Confucius ou autre alors, et sans refaire le coup de l'amiral cette fois ;)

Le Zeptien
By Mr S | 9 févr. 2014 à 15:54

Bonjour,

Merci pour la partie, j'ai bien apprécié aussi.

En découvrant le jeu, j'étais aussi inquiet de me noyer dans une mer (de Chine) de règle, mais finalement après une explication claire je n'étais pas trop confus (cius ?).

Le Zeptien
By kub2boa | 9 févr. 2014 à 17:42

Bah aucune ligne mentionnant mon apparition dans la partie. Pourtant c'est pas faute d'avoir essayé de déconcentrer le Zeptien et de soudoyer Mr Zhor à coup de billet de dix euros...

Il me tente bien ce jeu d'apres vos réactions...

Cordialement.

Le Zeptien
By Zhor | 9 févr. 2014 à 19:45

Après une seule et unique partie en 2008 qui m’avait laissé un bon souvenir, et après l’avoir croisé de multiples fois dans mes placards, j’étais fermement décidé à l’étaler à nouveau sur une table, mais impérativement en config 4 joueurs.

C’est chose faite, et je suis heureux de constater que cela a fait passer un bon moment à mes partenaires.

C’est vraiment un jeu atypique, peut être un brin trop calculatoire (ou chaotique ?) au moment du bouquet final : la résolution des ministères, surtout lorsque ceux-ci sont résolus en cascade lors du même tour.

Chaque cadeau est empoisonné. Ce sont de petites bombes à retardement qui peuvent être désamorcées (parfois) ou qui vont vous exploser à la figure (plus généralement) en faisant plus ou moins de dégâts. Et dans le cas des ministères, leur explosion se fait en cascade…

Il y a aussi un aspect timing très important. Lors de notre partie, les premiers (qui ne gagneront pas d’ailleurs…) terminent à 16 points. Les conquêtes militaires offraient plus de 20 points que nous ne sommes pas allés chasser, par peur du voisin. Les ministères offraient 34 points, avec certains joueurs qui en récupérèrent bien peu par rapport à l’investissement consenti. Cette course aux ministères a d’ailleurs accéléré le jeu qui a pris fin au 5 ème? (ou 6 ème) tour sur les 9 possibles, ce qui aurait laissé plus de temps pour défendre les frontières, et offert plus de « Récompenses de l’Empereur » (armes secrètes aux pouvoirs variables)

« La menace est souvent pire que son exécution » caractérise assez bien ce que l’on ressent dans ce jeu.

Les cadeaux font régner une pression continue, qu’il soient reçus ou prêts à être offert (à un joueur comme à l’Empereur d’ailleurs).

C’est un jeu vraiment tout en subtilités.