Fief

2 déc. 2011 | par Le Zeptien

Spécifications de la partie


Nombre de joueurs
4
Date
2 déc. 2011

Spécifications du jeu


Nombre de joueurs
3 à 6 joueurs
Âge
à partir de 12 ans
Durée
120 minutes
Mécanismes
Conquêtes, Affrontement, Négociation
Thèmes
Médiéval
Date de sortie
juin 2014
Auteur(s)
Philippe Mouchebeuf
Illustrateur(s)
Patrick Dallanegra
Editeur(s)
Asyncron Games

Scores

# Nom Score
1 Nicolas 1
2 Béatrice 1
3 Le Zeptien 0
4 Kevin 0

Photos

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Il y a 2 commentaires

Le Zeptien
By Le Zeptien | 2 déc. 2011 à 16:38

Nous nous étions donnés rendez-vous pour faire un Fief et nous avons fait…ben un Fief évidemment !

 

En lices, Kevin, qui avait reçu l’oscar du plus immonde traitre pour l’ensemble de son œuvre dans la partie précédente, Nicolas, surnommé « Le pape fourbe », qui avait gagné cette partie (avec des méthodes que tout homme honorable réprouve), votre serviteur, bien décidé à offrir à sa famille un destin exceptionnelle pour cette nouvelle aventure médiévale, et en « special guest star », Dame Béatrice, qui semble aimer les jeux avec Roleplay et embrouilles à tous les étages.

Nous étions donc 4, et j’étais assez curieux de voir ce que cela allait donner. Potentiellement, 2 alliances peuvent se former et je pensais alors en début de partie que dans la configuration 4, les alliances devaient être un peu plus durables, car il n‘y a pas un 5 ième joueur qui peut servir de recours ou de tentation…je peux vous dire maintenant que je me suis bien gouré ! Après explications des règles pour Dame Béatrice, nous entamâmes les hostilités.

 

Les préludes :

 

Suite à la mise en place, Dame Béatrice me proposa rapidement d’unir nos deux familles. Son seigneur Gauvin vint donc s’unir avec ma douce et un brin potelée Jeanne, pendant que Kevin et Nicolas décidaient également de s’allier avec un beau mariage entre Guenièvre et Henri, ce dernier étant surnommé par chez nous « Pas de bras, pas de chocolat » (voir illustration du personnage). Auparavant, j’installais mon premier château à St Ciers d’Abzac, Kevin optait pour Tournus, Nicolas pour Bourg et Dame Béatrice pour le nord de la carte à La Salle.

Tout allait bien dans le meilleur des mondes, sauf qu’assez rapidement, les manœuvres et recrutements de nos adversaires sur le plateau commençaient à devenir vraiment inquiétants...

 

Les premiers problèmes :

 

Militairement, je craignais que nous soyons rapidement un peu dépassés. Dame Béatrice n’hésitait pourtant pas à agir à grands coups d’épées et de lances, et je n’étais pas inactif au sud-est de la carte du coté de Saint-Paul. Je ne voulais surtout pas que cette petite baronnie tombe dans l’escarcelle de Nicolas. Mais, malgré mon comté de Sigy et le duché de Blaye de dame Béatrice, on se sentait pas très à l’aise. Tout d’abord, Nicolas, une fois de plus, trouva le moyen de faire élire pape un membre de sa famille : ce fut le pape Thierry, qui allait bien nous casser les pieds à grands coups d’excommunication ; un pouvoir efficace, et je vous parle pas de la dîme papale, qui rapporta au Saint-Père la bagatelle de 31 écus au troisième tour je crois. Une petite nuance cependant, comprises par Nicolas suite à l’excommunication de mon évêque Philippe : Certes, j’ai perdu le titre (défroqué) et ce qui va avec mais cela rend la dîme papale moins efficace car applicable seulement sur les évêchés déjà constitués (donc avec un évêque). Il s’est donc ensuite servi de l’excommunication sur des laïcs et chose amusante, m’a aidé à récupérer le même titre d’évêque.

 

Rebondissements et fins des alliances :

 

Kevin s’empara d’un fief et Nicolas avait sur le plateau des forces suffisantes pour faire mal. Pour rien vous cacher, Dame Béatrice et moi avons eu à ce moment de la partie le moral dans les chaussettes, pensant que c’était cuit.

Et puis non !

Grace à mon preux Othon Le Grand, et suite à un beau combat, je parvenais à vaincre Henri, époux de Guenièvre. Or pendant la bataille, ce malheureux à fait une mauvaise chute sur son épée...Ooooooh ! Comme c’est dommage ! il est mort le Henri...

L’alliance Kevin-Nicolas se trouvait ainsi rompue...hin! hin! hin! :twisted: La partie s'en trouvait relancée.

Pour ne rien arranger (enfin, pour eux), les deux compères ne pouvaient s’allier officiellement au tour suivant, Nicolas n’ayant plus qu’un personnage en jeu, toujours ce fichu Pape, mais celui-ci ne peut évidemment pas se marier...ont commencé alors des négociations subtiles destinées à faire comprendre à l’un comme l’autre que leur avenir n’étaient pas de vieillir ensemble. Ce fut la valse des jetons d’ambassade, tous utilisés ou presque durant cette partie.

Dame Béatrice fit élire roi un de ses personnages titrés. Inutile de vous dire que Nicolas commençait à zieuter avec intérêt le jeu de mon alliée : Celle-ci avait maintenant 2 points. De mon coté, après une nouvelle bataille victorieuse contre Nicolas, je parvenais à occuper Les Essarts…me restait plus qu’à acheter un château et m’offrir le titre de baron pour avoir un deuxième point.

Hélas, le beau Gauvin, époux de ma Jeanne, allait connaître une fin tragique et résultat : Plus une seule alliance à la table ! Chacun pour sa peau !

 

Des malheurs de Kevin le pestiféré à une étourderie qui pourrait devenir une référence dans le genre...

 

Allaient se produire alors 2 évènements tragicomiques dans cette partie.

D’abord, suite à une peste, Kevin allaient perdre 3 personnages sur 4 ! L’évêché de Tournus fut le lieu de cette tragédie.

Vous n’allez pas le croire, mais pourtant c’est vrai, il a lancé trois fois le dé et trois fois...il a fait 1 ! Nicolas, qui décidemment se prenait vraiment pour le Pape, a déclaré qu’il fallait y voir la volonté divine de punir la traitrise de son ancien allié qui, il est vrai, ne s’intéressait plus beaucoup à lui. Seule Guenièvre a pu échapper au massacre !

 

Et puis ce fut mon tour d’en faire une belle, mais d‘un tout autre genre et plutôt rigolo. J’installais donc un château aux Essarts et je demandais à Dame Béatrice, qui avait le roi, si elle consentirait à m’offrir la baronnie gratuitement. Elle me fit alors en guise de réponse un joli sourire qu’on pouvait traduire par « Tu peux te gratter mon coco ». Et oui, je vous rappelle que nous n’étions plus alliés. Je lui proposais donc de verser quelques menues monnaies pour les « faux-frais royaux » (2 écus)...elle me dit non. J’insiste en lui offrant ce qu’il me restait, et là, surprise, Nicolas lui dit qu’elle devrait accepter. Ce qu’elle fît. Je lui donnais donc 4 écus. Silence autour de la table puis soudain, des éclats de rire...je réalisais alors ma bêtise : 4 écus, c’est le prix normal pour une baronnie !! J’étais donc pas obligé de demander et encore moins de verser quoi que ce soit au roi ! Je me prenais alors la tête entre les mains sous les quolibets de mes partenaires, en me disant que jouer encore à 3h du mat pouvait avoir des effets assez particuliers sur mes neurones. :(

 

L’alliance gagnante :

 

Bon, redevenons sérieux.

Kevin allait continuer à vivre un cauchemar en perdant son 4 ième personnage : Guenièvre d’Arc !

Il l’avait pourtant bien préparer la petite Guenièvre, et avec son titre d’Arc plus ses troupes imposantes, on sentait que le possesseur du Pape allait passer quelques moments douloureux. Kevin m’avait dit en aparté quelque chose comme : « Je vais le pulvèriser ! ».

Seulement voilà : Nicolas, en plus de ce satané Pape, avait aussi la carte assassinat (comme dans la partie précédente). Devant Saint Gérôme, si je ne me trompe pas, alors que cette vaillante Guenièvre d’Arc s’apprêtait à monter à l’assaut avec ses rudes compagnons, un poignard lâche et brutal est venu occire notre héroïne, anéantissant nos derniers espoirs d‘affaiblir fortement le Pape.

Pour enfoncer le clou, Kevin allait tirer au tour suivant...une carte "Cardinal" !

Dame Béatrice et Nicolas allaient ensuite unir le roi avec une certaine Aliénor, une nièce du Pape peut-être (et décidemment prédestinée à épouser des rois) qui devenait ainsi la reine. Une nouvelle alliance fut donc ainsi scellée. Là, j’ai loupé le coche : En effet, j’avais 2 points, Dame Béatrice aussi. J’aurais du insister pour lui proposer une alliance, mais Nicolas m’a devancé et fut persuasif.

 

Adieu mes fiefs...

 

Et le dernier tour fut terrible pour votre serviteur. Durant une dernière ambassade, Dame Béatrice et Nicolas ont mis au point un plan de bataille qui consistait à me prendre mes 2 fiefs par des attaques massives sur les capitales : St Ciers d’Abzac pour le comté, Les Essarts pour la baronnie. Les combats furent acharnés, mais Dame Béatrice s’est emparée de la première, Nicolas de la seconde. Ils obtenaient ainsi les 4 points nécessaires (ils ont même fini à 5 ou 6, je ne sais plus). Ce fut la fin de la partie...nous avions joué au total 6 tours.

 

Inutile que je vous décrive l’état d’esprit des joueurs après cette partie, leur ressenti sur le jeu et tout ça...cela se passe de commentaire tant ce fut excellent.

 

Encore un grand moment ludique pour nous avec Fief. :D

Le Zeptien
By Cormyr | 3 déc. 2011 à 14:00

Super compte-rendu et super partie visiblement. J'ai e sentiments au vue de tes deux parties et de mes deux parties que les alliances sont systématiques et que cette nouvelle mouture est taillée pour la victoire en alliance qui semble beaucoup plus accessible que la victoire solo. Certes sur ta première partie Nicolas gagne seul mais c'était presque un accident.