Fief

16 déc. 2011 | par Le Zeptien

Spécifications de la partie


Nombre de joueurs
5
Date
16 déc. 2011

Spécifications du jeu


Nombre de joueurs
3 à 6 joueurs
Âge
à partir de 12 ans
Durée
120 minutes
Mécanismes
Conquêtes, Affrontement, Négociation
Thèmes
Médiéval
Date de sortie
juin 2014
Auteur(s)
Philippe Mouchebeuf
Illustrateur(s)
Patrick Dallanegra
Editeur(s)
Asyncron Games

Scores

# Nom Score
1 Nicolas 0
2 Dame Camille 1
3 Dame Béatrice 1
4 Le Zeptien 0
5 Kevin 0

Photos

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Le Zeptien
By Le Zeptien | 16 déc. 2011 à 22:55

« Les lys ne filent point »...oui, et bien les gars du XIVème siècle ne se doutaient pas qu’au XXIème, on jouerait à Fief et que le royaume allait tomber en quenouille...

Une partie de Fief config 5 hier soir, avec une nouvelle initiée à Fief, Dame Camille. Oui messieurs ! Nous avions cette fois deux filles avec nous, car Dame Béatrice (qui avait joué à la partie précédente) était là aussi pour repartir intriguer au Moyen-âge... Ayons une pensée émue pour ces quelques malheureux geeks qui se retrouvent toujours entre gros poilus...

...hin! hin! hin! :twisted:

Bon, trêve de plaisanteries. Après explications des règles (et comme un âne, j’ai oublié de leur proposer les reliques), installation du premier château : J’ai posé mon château et mon premier seigneur, le seigneur Eric (dit « le Bel »...si, si...) sur cette bonne ville de Tournus. Kevin fit le choix de Saint Gérôme, Nicolas pour le troisième fois s’est installé à Bourg, Béatrice à Sigy et Camille à Sennecy. Les premières alliances ne vont pas tardées à se former. Je vais marier mon beau Eric à la belle Mireille de la famille de Kevin. Dame Béatrice et Nicolas (dit le fourbe) vont contracter également une alliance. Dame Camille se retrouvant alors seule. Les 2 premiers tours furent assez tranquilles. Achat de troupes, de moulins, des déplacements sans trop de problème avec une expansion sur les villages plus rapide que la dernière fois. Evidemment, il y a bien eu quelques "frictions", du mauvais temps et des famines par çi par là, mais pas de peste ou de révoltes soudaines. Deux tours d’observation donc, avec quand même des regards coulissants et des jetons de diplomatie dépensés. Il y a eu assez rapidement quelques élections d’évêques, assez tranquilles d’ailleurs, mais l’arrivée future d’un pape grâce à l’apparition de cardinaux allait mettre le feu aux poudres...ou disons plutôt, faire sortir épées et poignards et autres trucs qui piquent des fourreaux.

Avec le troisième tour, les choses vont vraiment se gâter. D’abord, l’élection du pape fut un terrible casse-tête pour Dame Camille, sans alliance je vous le rappelle. Sans alliance, mais avec un fief, puis le roi ! En effet, les deux alliances ayant préféré voter pour elle par défiance vis-à-vis des résultats possibles.

Concernant le pape, Nicolas avait un candidat, Kevin aussi et il y avait 4 cardinaux sur la table. J’en possédais un, Kevin également, donc cela faisait 2 voix pour notre alliance. Nicolas avait un cardinal et votait évidemment pour son candidat. Et là, Dame Camille ayant le 4ième cardinal, elle hésita longuement : voter pour Nicolas, c’était ne pas faire apparaître un pape. Voter pour le candidat de Kevin, c’était donner un point à notre alliance (qui n’en avait pas encore je crois). Elle fit donc le choix de nous donner le titre du souverain pontife, sachant qu’ elle pouvait devenir une alliée fort intéressante...et susciter quelques ruptures d’alliance. Pour être compétitif, je me dépêchais alors de prendre le titre du comté de Tournus. J’avais craint cependant que Kevin, ayant lui-même 2 points, tente de briser notre alliance pour s’allier avec Camille ; Je fus cependant un peu rassuré quand plus tard, j’ai pu acheter le titre de la baronnie de Saint Andromy, grâce à l’aide financière de mon allié pour l’achat du château.

L’autre alliance allait être brutalement rompue : une peste violente s’est abattue sur l’évêché de Bourg...Nicolas allait perdre 2 seigneurs, dont l'épouse de l’alliance. Une opportunité pour Dame Béatrice, qui, après une succession de négociations, allait s’allier avec Dame Camille.

Nicolas se retrouvait seul, avec une famille décimée. Au dernier tour, avec 4 points, Kevin et moi commencions à sentir la victoire proche, même si je ne savais pas qui avait la carte assassinat. C’était en fait Nicolas (une fois de plus) qui la possédait, et c’est pourquoi, malgré ses 0 points, il négociait autant qu’il pouvait, faisant valoir, à mots couverts, qu’il avait peut-être bien cet atout en main.

Camille va prendre un troisième point avec un nouveau fief, portant le nombre de points de son alliance à 4 également. Suspense intégrale. De gros combats vont émailler la fin du dernier tour, mais sans pouvoir faire basculer la victoire vers notre camps. Le roi Charles, qui avait été capturé après un combat par un seigneur de Dame Béatrice me semble-t-il, mais était parvenu ensuite à s’évader, était dans la famille de Dame Camille ; Or, à égalité de points entre deux alliances, je rappelle que c’est l’alliance qui a le roi qui l’emporte. Il nous fallait donc trouver le moyen de zigouiller le roi par exemple...mais c’était impossible. S’emparer d’un fief adverse n’était pas non plus dans nos moyens.

Kevin avait cependant une option pour gagner seul : m’attaquer à Tournus, s’emparer de la capital de mon fief et du titre, et gagner avec 3 points après avoir dissous le mariage de nos seigneur (et donc l’alliance) avec son pape. Je pense qu’il a du y réfléchir...toutefois, j’ai rapatrier des troupes sur la cité de Tournus vers la fin (esquivant au passage un combat avec Nicolas)...et avec 3 seigneurs sur place, je me sentais prêt à toute éventualité.

Mais il restait Nicolas et sa carte assassinat. En fait, il avait le choix : soit donner la victoire en solo à Camille (qui avait 3 points) en liquidant la reine de chez Dame Béatrice, soit assassiner un autre personnage à point, donnant la victoire à l’une ou à l’autre des deux alliances.

Position de « kingmaker» comme on dit dans les milieux autorisés ; Nicolas va alors donner une belle leçon sur l’attitude ludiquement noble et digne qu’il faut avoir dans ces cas là : N’ayant plus rien a espérer du tout, que se soit en terme de victoire ou même de classement, ne voulant pas influencer quoi que ce soit, sa dernière action va consister à assassiner un seigneur mineur de Dame Camille (histoire de donner un coup de poignard quand même...on se refait pas), mais sans aucun impact sur le résultat final.

Et cette partie se termine donc par une belle victoires des Dames, la seconde pour Dame Béatrice d’ailleurs.

Note pour moi-même : Quand Dame Béatrice apporte une bonne pâtisserie réalisée par ses soins et du cidre, il faut absolument redoubler de vigilance !

Quelques considérations rapides après 3 parties :

Concernant le déroulé, il faut être vraiment devin pour prédire ce qui peut se passer dans une partie de Fief une fois les alliances faites.

Sur un plan plus technique, je note que pas une seule catapulte ne fut achetées (une nouvelle fois), les moulins n’ont pas été tous vendus (nous avons été relativement pauvres pendant la partie), les combats furent peu nombreux (même si cela a bardé vers la fin), et la diplomatie à joué un rôle important : que ce soit pour les élections ou les alliances.

Le non-achat de catapulte s’explique sans doute par nos moyens financiers limités, mais aussi par le fait qu’une catapulte, c’est pas donné ! : plus qu’un moulin ou une baronnie, deux catapultes sont égales au prix d’un château…

...dés lors, une question nous brule les lèvres : Les catapultes sont-elles trop chers ?

J’ai pensé, suite à cette partie, que le problème pourrait être résolu d’une autre manière (oui, je vous vois venir : "On pourrait baisser le prix des catapultes alors"...tss, tss, tss ! non, non, non ! Pas de ça ! sauf si l'auteur l'autorise évidemment) : Peut-être que dans le cadre d’une alliance, un joueur devrait se chargé surtout de l’économie, l’autre du militaire. Avec un joueur qui se consacre essentiellement à collecter l’argent, peut-être serait-il alors possible de plus grandes rentrées monétaires, d’une redistribution des profits et là...tout devient envisageable, avec des catapultes « achetables ». Il faut alors s’organiser dés le début de l’alliance.

Certes, le roi ou le pape peuvent avoir, suite à une dîme ou une taille bien placée, un pouvoir d’achat important...les catapultes seraient-elles alors surtout réservées à ceux qui possèdent le roi et le pape ? Je ne crois pas mais bon...on verra bien lors de futures aventures Fiefesques !