Hektor und Achill

29 mai 2014 | par polybe

Spécifications de la partie


Nombre de joueurs
2
Date
29 mai 2014

Spécifications du jeu


Nombre de joueurs
à 2 joueurs exclusivement
Âge
à partir de 12 ans
Durée
30 minutes
Mécanismes
Affrontement
Thèmes
Antiquité
Date de sortie
1 janv. 2003
Auteur(s)
Francesco Nepitello, Marco Maggi, Leo Colovini
Illustrateur(s)
Franz Vohwinkel
Editeur(s)
Phalanx Games

Scores

# Nom Score
1 Trebonien: 2 prises de Troie 2
2 Polybe: 2 chevaux en bois 0
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Il y a 7 commentaires

polybe
By polybe | 29 mai 2014 à 01:05

Troie est tombée aux mains des Achéens par deux fois hier soir.

Il faut dire que c'est à moi que Priam avait confié la défense de sa cité alors que je faisais mes premières armes à Hektor und Achil. En face, le champion de Ménélas, Trebonien, avait déjà rejoué l'Illiade plusieurs fois.

Hektor und Achil est sorti il y a 11 ans c'est dire si ce jeu de cartes est déjà lui-même une antiquité.

Le matériel est sobre surtout au regard des standards des jeux de cartes actuels : il n'y a que 4 dessins possibles sur les 96 cartes de troupes mais cette austérité est finalement bien reposante. Seules les 12 cartes de Héros ont une illustration différente probablement pour les incarner un peu. Le nom de chaque héros y est inscrit en lettre attique, en grec et en langue moderne : un bel effort même si dessins et textes évoquent la Grèce classique et non la civilisation mycénienne mais là je chipote.

Parmi les trois auteurs du jeu, j'avais bien noté le nom de Colovini. Je possède dans mon armoire un exemplaire de son Alexandros et de son Justinian, des jeux sympathiques mais il faut admettre que le thème y est assez plaqué au profit d'une règle abstraite. Dans Hektor und Achil, ce n'est pas le cas. Le jeu est une succession d'assauts menés par un héros et cinq soldats d'un camp contre un héros adverse avec le même nombre de soldats.Chaque assaut se solde par l'extermination complète ou partielle d'un des deux camps. Les Achéens ou les Troyens gagnent la guerre de Troie quand leur adversaire a perdu trop de troupes. Point de tortueux cheminements philosophiques donc mais de l'action à niveau de cnémides !

Action bien agréable d'ailleurs. Chacun dévoile progressivement sa main en alignant ses combattants. La première difficulté à chaque assaut est d'évaluer ses chances face à la main de l'adversaire qui apparaît elle aussi progressivement. Comme toutes les cartes posées sont condamnées à vaincre ou mourir, le joueur incertain fera retraite au plus tôt pour sauver ses cartes en main. C'est là bien sûr qu'un peu de bluff est possible. J'ai lu de ci de là que le bluff était l'essence du jeu. Ben, nan, hein, quand on a une main minable avec de petites valeurs, on ne fait pas illusion longtemps. Cela dit, on ne sait pas immédiatement si les cartes de forte valeur compteront au final car seules deux couleurs seront prises en compte dont celle du héros (mais ce dernier ne peut se montrer que tardivement...). La détermination de l'autre couleur est l'enjeu majeur pendant l'affrontement. Bref, il y a du suspense. Quelques actions spéciales agrémentent le tout (faveur des Dieux, remplacement d'une carte, remplacement ou entrée en action du héros...) Le mécanisme est malin et facile à assimiler.

Mais... - car oui il y a un mais - les Hommes ne sont que des jouets entre les mains des Dieux de l'Olympe. Ce sont ces derniers qui répartissent les cartes sur les 4 piles de chaque camp. Qu'ils décident de mettre ensemble quelques cartes de valeur 3 ou 4 sur une ou deux couleurs seulement et ils créent une force quasi invincible pour peu qu'on aille chercher le Héros de la bonne couleur. Le joueur ainsi doté va faire son maximum pour jouer et rejouer sur cette pile là et enchaîner les massacres.. D'autant plus qu'à Hektor und Achil, c'est un peu « plus je perds, plus je perds » car pour le vaincu, les faveurs des Dieux s'évanouissent et les pénalités pour lâcheté pèsent de plus en plus cher. Il sera alors difficile de renverser la situation. Or, hier, mon adversaire a bénéficié clairement de la faveur d'Héra et d'Athéna avec à chaque fois une forte pile nourrie à l'ambroisie. Avec mes piles pleines de couleurs variées et de valeurs moyennes, je n'ai pas su trouver la parade et j'ai aussi fait des erreurs comme remplacer des troupes sur ma pile de réserve. Est ce que mon adversaire Trébonien, aussi rusé qu'Ulysse, eut pu l'emporter si la chance avait été de mon côté plutôt que du sien ? Je ne saurais le dire. Lui, confiant comme Diomède, n'en doutait pas du tout. D'un autre côté, la guerre de Troie colovinienne ne dure pas dix ans mais plutôt trois quart d'heure alors on peut toujours refaire une partie en priant les Dieux de nous accorder une revanche !

polybe
By Le Zeptien | 29 mai 2014 à 13:00

Un Phalanx que je connais certes de nom, mais que je n'ai jamais pratiqué.

Profitons-en des Phalanx, car cela fait très longtemps qu'il ne donne plus de nouvelle....

Leurs jeux m'ont toujours attiré (et j'en possède quelqu'uns), mais curieusement, à part Naissance et apogée des empires, ils ont été ignorés, ici comme ailleurs....

Chez Phalanx, ils sont quand même des princes du "beau plateau" ! Heart of Africa, Italia, Nero, Alexander the great...

polybe
By polybe | 29 mai 2014 à 16:06

Les quelques Phalanx que je possède, Vents du Nord, Justinian et surtout The dutch Revolution sont effectivement très beaux, tout comme Naissance et Apogée des empires même si ce n'est pas mon Wallace préféré.

Ceci dit, Hektor und Achill ne peut concourir dans cette catégorie car il n'y a pas de plateau central et seulement quelques supports à peine esquissés où chaque joueur pose ses piles de cartes!

Je suis allé voir sur le site les fiches des jeux que tu cites et que, à ma grande honte, je ne connais pas. Et, là, stupeur, aucun compte rendu du Zeptien (!!!) à une exception tout de même et quelle exception: Italia. J'en suis resté tout chose. Il va falloir que je l'essaie un jour celui-là!

polybe
By Le Zeptien | 29 mai 2014 à 16:44

Ben, en fait, je fais pas des CR à chaque fois, ça dépend aussi des périodes. Alors en ce concerne les Phalanx,, on peut trouver dans ma ludo Heart of Africa (jamais joué) et Italia, tout deux de A. Steding, The Dutch Revolution, Mesopotamia, The first world war (Tu verras un CR sur le site : http://www.jedisjeux.net/the-first-worl ... ie_id=2882), Naissance et apogée des empires du sieur Wallace, Le siècle d'or (encore un Colovini) Au nom du roi, Chicago poker....j'en ai revendu aussi quelque-uns.

Concernant Alexander the Great, je l'avais, mais une grosse confusion à l'asso a fait qu'il a été donné à quelqu'un suite à un "vidage de stock" ! Je m'en suis aperçu bien après, et comme je connaissais le gars qui l'avait eu, j'ai pas voulu le décevoir et je lui ai laissé.

En tout cas, je suis à nouveau surpris : "KOUOI ?? il y a encore des gars qui connaissent et même jouent à des jeux Phalanx ? Mais c'est extraordinaire..."

J'aurais bien aimé mettre la main sur la version God's playground pour 4 joueurs, mais Phalanx semble l'avoir édité que pour la Pologne.

polybe
By polybe | 29 mai 2014 à 20:05

Bon je me note dans un coin:

1. Essayer Italia. Je crains toutefois un peu l'allusion à Britannia que j'ai lu dans un de tes cr car je trouve qu'à ce jeu les objectifs de chaque peuple sont impossibles à mémoriser ( a fortiori ceux des adversaires). Ceci dit, il y a pire dans le genre: "les batailles de pharaon," il y a des dizaines de peuples antiques avec pour chacun un paquet d'objectifs différents...

2. Tenter The First World War qui a l'air fort sympathique. J'aime bien l'idée d'une victoire d'abord par camp et ensuite pour un seul joueur de ce camp. C'est ce qui manque dans un jeu comme par exemple 1812, invasion du canada, où rien ne vient vraiment pimenter les relations entre alliés. Une sorte de jeu coopératif quoi, bouah!

Sinon je n'ai jamais vraiment compris la génèse de ce God's playground à 4 en version polonaise. Il est assez beau pour ce que j'en ai vu (sur le net hein, jamais vu en vrai) mais si le jeu d'origine a été (bien) équilibré à 3, qu'est ce qui a été changé dans la version 4 joueurs? Une curiosité en tout cas et pour le coup, c'est une jeu où la coopération pour sauver la mère patrie n'est que feinte!

polybe
By Le Zeptien | 30 mai 2014 à 17:56

Ta remarque est juste, et une bonne aide de jeu pour rappeler à chaque joueur les objectifs de chacun serait bien utile. Certes, il est parfaitement autoriser de consulter la fiche-peuple d'un joueur, mais une fiche synthèse, ça doit être faisable.

Mais Italia est bien un Britannia like comme les Batailles de Pharaon et comme Maharaja qui dorment tous deux depuis plusieurs années sur une de mes étagères... j'aime bien le genre mais les occasions pour y jouer sont peu fréquentes.

As-tu joué à "A brief History of the world ?". J'aime bien cette simplicité

http://www.jedisjeux.net/a-brief-histor ... ie_id=4422

polybe
By polybe | 30 mai 2014 à 18:50

J'avais acheté en 1991 ou 92 (mon Dieu!), History of the World qui semble être l'ancêtre de A Brief History of the World. En tout cas, c'est le même principe: une civilisation par joueur et par époque, les civilisations apparaissant toujours dans le même ordre. Le jeu a beaucoup servi dans les années 90 mais je trouve qu'il n'a pas très bien vieilli, car il est bien long (on regarde bcp les autres jouer) pour un intérêt un peu limité. La seule phase dont le souvenir reste stimulant, c'est la décision de garder ou de donner à un autre la civilisation que l'on vient de tirer. Ceci dit, l'édition de Brief history of the world a peut être permis d'améliorer la règle? Et puis on y évite en effet l'écueil des "Britannia Like" comme tu dis, les PV des civilisations sont ici toutes calculées de la même manière!