Mardi soir, 4 joueurs se sont penchés sur le cas de Panthéon, jeu apporté par Lilajax. Cormyr et moi avons écouté avec attention les règles, un brin intimidés par la présence à notre table de la toute jeune mademoiselle Lila qui connaît déjà bon nombre de jeux que nous pratiquons régulièrement. Et ben oui, avoir un papa joueur (et expliqueur de règles), c’est quand même un avantage. Et évidemment, elle avait déjà joué à Panthéon.

Au fait, parlons-en du père...quand il m’a sorti hier soir que Panthéon, c’est (je cite) « un jeu décousu », j’ai marqué une sorte de temps d’arrêt, me disant « Non...il a pas osé : Il fait quand même pas un jeu de mot foireux entre Panthéon et pantalon ! »...ben si ! Monsieur Lilajax, allons...tss, tss, tss...

Heureusement, il s’est rattrapé en nous présentant clairement le jeu et là, premier point à souligner, on a vite constater que les mécanismes de Panthéon sont relativement simples, sans qu'on puisse pour autant les qualifier de simplistes.

Avant d’entamer la partie, mini-débat tout de même pour savoir comme positionner sur le plateau les pions en forme de pieds, qui symbolisent un déplacement. Par pudeur, je préfère tenir secretes les identités des protagonistes de cette discussion...un indice, mademoiselle Lila, qui se marrait bien, n’y participait pas :

Monsieur C : « Moi, je pense qu’il faut les mettre droit : ça, ce serait le bas de la jambe, donc normal que ce soit tourner vers le haut ».

Monsieur Le. Z : « Meeeuuuué lui hé ! N’importe quoi ! Ça ne représente pas un pied mais une trace de pied ! Et puis tes gus, ils se déplacent pas sur la pointe des orteils».

Monsieur L : « Non, mais laisse tomber ! L’aut’jour, il y a un qui les mettait droit rien que pour m’faire ch... ».

Bref, ce moment de rigolade passé, nous voilà embarqué dans cette histoire de Panthéon. On commence tous avec un petit "pouvoir" différent (donné au hasard). Il faut "séduire" des Dieux pour se les mettre dans la poche, construire des colonnes sur des emplacements prévus à cet effets, gérer une main de carte, poser des « traces de pieds » sur le plateau, et acheter des tuiles pour attirer les Dieux plus facilement. Parce que mine de rien, pèlerinages, temples, offrandes et tutti quanti, ça coute cher, et l’argent fut d’ailleurs mon principal problème pendant la partie. Mademoiselle Lila a pris un bon départ, avec assez d’argent pour rafler pas mal de dieux, mais au décompte final, elle avait peu de point sur le plateau. Ce fut plutôt le contraire pour moi : les points de demi-dieux accumulés patiemment me permettent de faire une belle remonté sur la piste des scores, alors qu’au trois-quarts de la partie j’étais encore un bon et solide dernier.

Conclusion de Lilajax : « Ouaip, ben à ce jeu, l’argent fait pas tout donc »

Concernant le thème, j’ai pas tout compris : il me semble que les joueurs participent à l’essor d’une civilisation avant que celle-ci décline (à chaque fin de tour) en se faisant aider de divinités qui apportent des avantages sur un tour ou pour toute la partie. J’ai bon ?

Cela dit, on se la joue quand même chacun pour soi et les Dieux (presque) pour tous. Aaaaah...! Mais alors, si on y regarde de plus près, on aurait là une sorte de petit jeu de civ’ en très compacté certes, mais quand même...

Et oui...enfin il est bien sympa ce jeu. Bon, sur cette première partie, j’aurais tendance à penser qu’il est pas tout a fait un « must have » comme disent les geeks branchouilles (où les anglais, mais eux c'est pas pareil), cependant la partie fut agréable, l’ensemble roule bien et contient des petites astuces de jeu plutôt intéressantes (à vous de les découvrir). Je vais même me hasarder à dire que si on voulait redonner du "tonus" au SDJ, c'est le genre de jeu qui conviendrait très bien. Seuls les pouvoirs des tuiles compliquent un peu les choses, c'est vrai, mais bon...

Et puis un jeu où on pose ses pieds sur le plateau, c'est pas courant...

Pour les allergiques au hasard, attention : l’aléa est quand même assez présent : pioche de vos cartes, apparitions des dieux mis « à l’achat », civilisation tirée au sort à chaque tour (ainsi que les 4 ou 5 tuiles qui vont avec) ...bref, il faut de temps à autres avoir un peu de réussite, faut bien le reconnaitre.

Sinon le matériel est de bonne qualité, tout comme le design, même si l’illustration de la boîte fait un peu kitch. Mention spéciale au « petits pas » en bois, assez originaux.

Un bon jeu à rejouer à l’occasion donc, et merci à Lilajax pour cette nouvelle partie-découverte.