Popular Front

8 juil. 2011 | par Le Zeptien

Spécifications de la partie


Nombre de joueurs
6
Date
8 juil. 2011

Spécifications du jeu


Nombre de joueurs
2 à 6 joueurs
Âge
à partir de 12 ans
Durée
90 minutes
Mécanismes
Gestion de main
Date de sortie
1 janv. 2010
Auteur(s)
Patrick Stevens, Alex Stevens
Editeur(s)
Numbskull Games

Scores

# Nom Score
1 Le Zeptien 0
2 Zhor 0
3 nico 1
4 Fabrice 1
5 Luc 1
6 Tyrion 0

Photos

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Le Zeptien
By Le Zeptien | 8 juil. 2011 à 11:30

El Ejército del Ebro

Rumba la rumba la rum bam bam !

Una noche el río pasó,

Ay Carmela, ay Carmela.

....Le premier couplet d’ « El paso del Ebro », célèbre chant des républicains espagnols que Zebda avait eu la bonne idée de réenregistrer pour l’album « Motivés ! »…

Popular Front vous plonge dans la terrible guerre civile qui va ravager l’Espagne de 1936 à 1939.

Configuration 6 joueurs comme hier soir, cela donne 3 joueurs pour défendre le camp nationaliste, et 3 autres pour mener les républicains...j’étais l’un de ces trois là, avec dans ma main le deck des Anarchistes, alors que Tyrion avait les communistes et monsieur Zhor les socialistes. En face, Nico, Fabrice et Luc se partageaient les factions nationalistes.

Oui, Popular Front est un jeu qui oppose deux équipes.

Les règles sont assez simples. Popular Front n’est pas un wargame, mais bien un jeu de plateau tel que nous avons l’habitude d’en pratiquer. Chaque joueur dispose de pions à sa couleur et d’un deck de cartes, identique pour chaque faction...un petit regret ici : peut-être aurait-il fallu un peu les différencier, genre une carte d’aviation plus forte pour l’une, une carte d’artillerie plus forte pour l’autre, mais bon, c’est un détail.

Sur le plateau qui représente l’Espagne, figurent les villes les plus importantes et chacune possède une valeur en point. Chaque « équipe » dispose d’un marqueur de points qu’il faut amener à coté d’un marqueur noir en fin de tour pour remporter la partie. En fait, on a une sorte de tire à la corde sur une échelle de point, en essayant de rapprocher vers soi la marqueur-limite pour la victoire (en jouant des cartes politiques), mais on peut aussi s’en rapprocher en avançant notre propre marqueur suite à la prise des villes après des combats.

Les pions représentent des troupes qui occupent les villes. On peut les recruter selon certaines conditions, simples mais assez réalistes d‘ailleurs. Au début du jeu, les joueurs doivent se livrer à une phase de pose (toutes les villes doivent commencer avec une troupe) un peu longuette mais au combien importante, car cela conditionne toutes les données stratégiques de la partie.

A l'image des règles, les combats sont assez simples également, mais vraiment tendus : Sous forme d'un duel, les deux protagonistes posent une ou plusieurs cartes face cachées sur la table, puis on les révèle une à une. Les cartes ont une valeur mais aussi des « pouvoirs » qui font que « grosses cartes posées » ne veut pas dire « victoire assurée ». Le jeu est particulièrement subtil sur ce point mais le hasard joue quand même un rôle car vous ne choisissez pas les cartes dans votre deck, vous les piochez pour en avoir un certain nombre en main...et la seulement, vous choisissez celles que vous voulez jouer. Au début de la partie, j’ai attendu un sacré bout de temps avant d’avoir enfin en main certaines cartes qui m’avaient fait défaut dans des combats précédents. Résultat : 3 batailles perdues consécutivement suite à des attaques. A noter aussi l’ordre de tour qui est tiré aléatoirement en début de chaque nouveau tour...ça peut faire mal, et il faut alors s'organiser pour limiter les dégats.

Les évolutions sur le plateau sont plutôt réalistes, et les étaux qui se formaient autour des villes importantes se visualisent très bien. Globalement, le camp républicain a entamé les hostilité en occupant un axe qui allait de Santiago à Alicante (en passant par Madrid) et un autre allant de Alicante à Cordoba. Les nationalistes s’étaient solidement regroupés au sud et au Nord-Est, mais occupaient aussi quelques villes non loin de Madrid. Nous avons mal débutés puisque sur les 7 ou 8 premiers combats, nous en avons gagné…1 seul (Franco fit d‘ailleurs son apparition dés le premier combat).

Cependant, nous sommes parvenus lentement à combler notre retard. Les républicains vont réussir par la suite les prises de Séville et Tarragone, tout en parvenant à défendre Madrid. Barcelone commençait même à être vraiment en danger. Nous allons hélas souvent échouer dans la phase de décompte politique, et le résultat final, assez serré, va nous donner pas mal de regret concernant cette phase.

Popular Front, au thème passionnant, est un bon jeu qui a séduit les 6 joueurs présents, avec tension et suspense. Il y a même un esprit « wallacien » concernant la simulation thématique, mais avec moins de règles quand même. Attention toutefois au temps de jeu indiqué sur la boîte : c’est en fait bien plus long (surtout à 6 sans doute).

Les nationalistes gagnent donc cette partie, mais la prochaine fois…

NO PASARAN !

NB : L'un des auteurs, Patrick Stevens, a également réalisé Blockade runner, dont j’avais déjà rédigé un CR de partie ici :

http://www.jedisjeux.net/blockade-runne ... ie_id=2818