Princes of the Renaissance

27 avr. 2014 | par polybe

Spécifications de la partie


Nombre de joueurs
5
Date
27 avr. 2014

Spécifications du jeu


Nombre de joueurs
3 à 6 joueurs
Âge
à partir de 12 ans
Durée
150 minutes
Mécanismes
Enchères, Négociation
Thèmes
Historique, Renaissance, Politique
Date de sortie
2015
Auteur(s)
Martin Wallace
Illustrateur(s)
Peter Dennis
Editeur(s)
Mercury Games

Scores

# Nom Score
1 Polybe (Baglioni) 43
2 Mikael (D'Este) 39
3 Deadplayer (Gonzaga) 39
4 Julien (Montefeltro) 36
5 Stéphane (Malatesta) 32

Photos

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Il y a 3 commentaires

polybe
By polybe | 27 avr. 2014 à 20:10

En ce dimanche pluvieux, la partie qui s'annonce de « Princes of the Renaissance » est en quelque sorte le match retour de la partie de la veille avec les mêmes joueurs. Samedi, mes quatre adversaires découvraient le jeu et comme on pouvait s'y attendre, ils ont été conquis avec une forte envie d'y revenir au plus vite.

Nous commençons notre seconde partie avec cette petite variante qui consiste à choisir sa famille de condottières par une petite enchère à l'influence. Cette méthode me fait débourser 3 pts d'influence pour incarner le condottière Baglioni de Pérouse, qui les vaut bien, et je constate avec surprise que même D'Este, marquis de Ferrare et Montefeltro, condottière et comte d'Urbino, font débourser un point respectivement à Mikael et à Julien. Plus classiquement Stéphane et Deadplayer rentrent dans les atours de Malatesta et Gonzaga de Mantoue sans rien payer.

Puisque j'ai Baglioni et son précieux talent pour obtenir des grandes cités la charge de capitaine de leurs armées, je décide de tester cette idée qu'un second avantage du même type (soit les piquiers mercenaires des Cantons Suisses, soit les artisans armuriers de Milan) était irrésistible dans une partie de Princes of The Renaissance. Ayant déjà à mes côtés la fine fleur de la chevalerie italienne, j'opte bien sûr pour les Armuriers qui sont capables de surcroît de mieux équiper mes hommes (+1 aux chevaliers). Mes adversaires ne sont pas dupes et me font payer 22 florins pour cette tuile critique. Qu'importe je continue sur la même logique et prend langue avec des gens influents (la famille Pazzi et le cardinal de Médicis, tous florentins). Je n'ai plus un sou mais au moindre conflit qui éclate entre cités, on me trouve pour proposer les services de mes soldats.

Je remplis les coffres de Pérouse mais mon armée n'est jamais victorieuse ; heureusement en face, le condottière qui raffle les lauriers de la gloire n'est pas toujours le même. C'est d'ailleurs un aspect du jeu intéressant à 5 joueurs : il est beaucoup plus difficile de tout miser sur l'accumulation des victoires militaires pour gagner. Il y a tout simple trop de concurrence !

En attendant, mes adversaires n'ont pas chômé. Trois d'entre eux ont des armées supérieures à la mienne (Julien surtout mais aussi Stéphane-d'Este qui a aussi des relations haut placées, source d'influence) et ils ont tous globalement mieux gérer que moi leurs alliances avec les cités : Milan et Rome sont loin devant sur l'échelle du prestige et leurs tuiles cités sont aux mains de mes adversaires (sauf mes armuriers milanais donc). Un seul, Mikael, croit aussi au destin de Venise et, bien entendu, cette solitude est la cause de son échec. Deadplayer, très en cour au Vatican pour son plus grand profit, a comme moi fait l'erreur de miser sur le royaume de Naples. Dans mon cas, profitant de mon influence, j'ai pris les deux tuiles de commerce mais faute de fonds suffisant, ne suis parvenu qu'à m'allier un seul marchand (napolitain) et encore tardivement. Bref, mes principaux soutiens dans les cités sont des tocards. Ainsi, à la fin de la seconde décennie d'ailleurs, la défaite semble probable.

Mes adversaires en sont également persuadés et en partie c'est ma chance. Après la troisième décennie, je remporte en fait une victoire de justesse. Rien de brillant car je la dois à une combinaison de bonne fortune (qui me met en fin de partie tout juste en première position d'influence (4pv) et en seconde de richesse (3pv)), d'erreurs d'évaluation de mes adversaires (obnubilés par la défense – réussie d'ailleurs- de la suprématie romaine) et d'une ou deux ultimes réussites militaires et artistiques pour remonter Florence, dont je suis l'ami sincère et très investi, jusqu'à la seconde place.

Les scores sont donc bien serrés au final. En dépit de mon premier rang, je peux sans doute aucun, invalider l'idée de la soit-disante supériorité d'une double remise sur les enchères de condottières. Du moins, si cette combinaison est utile (en particulier pour faire dépenser massivement l'influence des autres lors des enchères de condottières), elle me semble insuffisante et c'est tant mieux pour le jeu car il n'y a ainsi aucune recette imparable.

Surtout, je constate avec plaisir que tous les joueurs sont unanimes pour louer la qualité de Princes of the Renaissance. (et mes camarades de se lamenter sur le mirage lointain d'une réédition du jeu). Pour rester dans l'époque et parce qu'il reste un peu de temps, l'épilogue de l'après-midi sera une partie de... ... »Condottières »!

polybe
By Le Zeptien | 3 mai 2014 à 14:25

L'un des meilleurs jeux du Maestro selon moi. Avec des mécanismes simples et peu de règles, POTR fait entrer les joueurs dans des réflexions tordues aux rouages complexes. Cela me rappelle certains jeux dans lesquels trahisons, combats et alliances de circonstances font de chaque parties de grands moments ludiques.

C'est vraiment cool de voir qu'il est toujours pratiqué ailleurs.

polybe
By polybe | 3 mai 2014 à 14:52

Oui je dirais aussi que c'est l'un des meilleurs, en tout cas probablement le meilleur avec une telle économie de règles. J'adore Struggle of empires, Byzantium, A few of Snow ou God's playground (pour ne citer qu'eux!) mais il faut faire l'apprentissage des nombreuses tuiles pour le premier ou des différentes actions spéciales/phases pour les trois autres. A Princes of the renaissances, une page suffit à résumer les règles et pourtant les parties sont denses, colorées et jouissives!