Pendant que j’expliquais Kingsburg dans une salle à coté, monsieur Cormyr s’est chargé d’expliquer les règles de Spyrium à monsieur Lupo666 et chose intéressante, alors qu’il avait commencé en même temps que moi, il a fini bien avant. Conclusion, soit il explique vite, soit j’explique lentement, soit les règles de Spyrium sont plus courtes que celles de Kingsburg. A vous de choisir…

Et bien je persiste à progresser à chaque partie, avec ce qui semble devenir ma devise à Spyrium : Toujours plus haut mais toujours dernier. Cette fois, je pense quand même avoir eu un début un peu maladroit, en ayant été un peu trop dépensier. Je vais en effet courir derrière l’argent jusqu’à la moitié de la partie, ce qui va sérieusement me ralentir. Monsieur Cormyr prit un départ canon, alors que monsieur Lupo666 va rater son second tour. Je vais revenir ensuite pas loin du jeton de score de monsieur Cormyr, alors que le troisième larron semblait patiner. Mais en fin de partie, j’ai senti comme le vent d’un boulet : monsieur Lupo666 réussit un très un bon dernier tour, me passe devant à tout allure en exploitant ses bâtiments et il termine finalement pas loin du premier.

Ces variations de scores s’expliquent évidemment par les stratégies que choisissent les joueurs, mais aussi par les cartes, leur ordre d’apparition, et leur achat…ou pas. J’ai enfin acheté un brevet, mais franchement, je l’ai trouvé bien cher en comparaison de ce qu’il m’a apporté…je ne pense pas qu’il soit fondamental dans la config. 3 joueurs.

En tout cas, monsieur Lupo666 a été enchanté par le jeu. La partie a duré 1h30. Le vainqueur termine la partie avec seulement 4 emplacements de bâtiment devant lui : Ce n’est pas anormal car à Spyrium, on peut soit écraser, soit améliorer (ce qui réduit les coùts) des bâtiments déjà en place. Mais c’est vrai que cela peut surprendre un observateur de passage : en effet, dans beaucoup de jeux de cartes (et Spyrium en est plutôt un), on voit parfois une flopée de cartes installées devant les joueurs. C’est moins le cas ici. Cela indique que chaque cartes doit-être choisie avec soin, et l’approximation n’est pas recommandée si on veut être efficace. C’est un peu mon problème (comme avec la plupart des jeux de cartes) : Au-delà du fait que j’ai parfois du mal à visualiser les combos, j’ai parfois bien des difficultés à faire un choix : dois-je plutôt viser telle carte ou bien telle carte ? Le plus souvent, j’y vais un brin au feeling, sans parvenir vraiment à établir une stratégie sur le long terme. J’y joue plus en opportuniste quoi…

N’empêche que j’aime beaucoup ce Spyrium, un jeu qui concentre beaucoup de choses très intéressantes.

Des stratégies différentes pour des scores finalement proches. Je démarre lentement accumulant des spyrium en prévision d'une grosse mine. Je marque des points grâce aux personnages et j'achète une mine. Lorsque sort la grosse usine, je rush sur les 8 points pour prendre les 5 ors et en exploitant tout de suite l'usine je fonce vers les 20 points et je récupère l'ouvrier supplémentaire. Les deux bonus en un seul tour. Ensuite je déroule, en faisant tourner l'usine gardant juste assez d'argent pour acheter un palais à la fin. Lupo666 démarre lentement mais fait un énorme dernier tour grâce à ses 7 ouvriers. Heureusement le palais acheté au dernier tour me permet de garder mon avance. Le Zeptien m'a talonné assez longtemps. Mais si il avait de quoi marquer régulièrement, il ne pouvait pas faire de gros scores. C'est ce qu'il paiera au dernier tour.

Et exploit : le Zeptien a acheté un brevet ! xD

Ce jeu est pour moi une excellente découverte: fluide, intuitif, très bien présenté, et avec un système de positionnement (on place les meeple entre les cartes) et de déclenchement des actions (en deux phases, celle où on pose et celle où on retire mais ou chacun choisit quand il souhaite passer à la seconde phase).

Il a également le mérite de se jouer en 20-30 min par joueur ce qui permet d'enchainer éventuellement plusieurs parties dans la soirée.

La partie était plaisante et j'ai mis très longtemps à rattraper mon "patinage" du second tour comme l'ont si bien souligné mes partenaires chevronnés. Quant à Cormyr, il a été imérial. J'ai cru tout du long que le Zeption allait le coiffer sur la ligne comme lors d'une récente partie d'Amytis mais il a su prendre une avance suffisamment large pour ne plus être atteignable.

Je suis maintenant curieux de l'essayer à 4 ou 5 joueur car je pense que certaines cartes (brevets) ont plus d'intérêt quand la pression et le nombre de meeple augmentent.