Ayant une revanche à prendre avec les Morbancs suite à une partie à 5 au résultat décevant avec ce peuple si sympathique, c’est sans hésitation que je les choisissais lorsque le sort m’attribua les bleus. Mademoiselle A opta pour les alchimistes et Dame Christine fut séduite par les cultistes. Elles disputaient là leur seconde partie, et Dame Christine a déjà une victoire au compteur avec les sorcières.

Le résultat final fut longtemps incertain. Certes, j’ai rapidement pris la tête puis augmenté mon avance régulièrement, mais au 5ième tour, Alerte ! Je fus rejoint par Dame Christine et Mademoiselle A commençait elle aussi à revenir à grands pas. Sur les pistes des cultes, la compétition fut intense et jusqu’à la fin, des prêtres furent positionnés pour grimper encore plus vite, avec des duels sur chaque piste pour la première place. Les joueurs se mirent également à construire des temples pour s’emparer des précieuses tuiles faveurs, garantes d’une nouvelle progression sur un culte.

J’ai cette fois pleinement apprécié les capacités des Morbancs après la construction de la forteresse. J’ai pu ainsi, grace à la tuile de la piste des manches, marqué 8 points avec 4 comptoirs sur le plateau. Ma surprise vint toutefois de la faible concurrence sur l’agglomération. Avec 2 villes à 4 infrastructures, mais reliées entre elle par la navigation, je marque 18 points avec donc seulement 8 éléments, ce qui me paraît peu à 3 joueurs. Faut dire que mes deux adversaires ont surtout cherché à se géner et ont sans doute mal évaluer mon agglo. Sur les cultes, sans surprise, c’est Dame Christine à l’aide de ses cultistes qui marquent le plus de points. Les scores sont finalement plutôt serrés.

En fin de partie, je n’ai pu m’empécher, aux cris de « Mor-bancs ! Mor-bancs! », simuler une petite danse de la victoire, genre papous revenant de la guerre avec une lance dans une main et une tête adverse fraîchement coupée dans l’autre. Oui, c’est violent, mais Terra Mystica, sans être un jeu de guerre, fait naître ce genre d’envie…