The Great Zimbabwe

26 oct. 2012 | par Le Zeptien

Spécifications de la partie


Nombre de joueurs
0
Date
26 oct. 2012

Spécifications du jeu


Nombre de joueurs
2 à 5 joueurs
Âge
à partir de 14 ans
Durée
90 minutes
Date de sortie
oct. 2012
Auteur(s)
Jeroen Doumen, Joris Wiersinga
Illustrateur(s)
Ynze Moedt
Editeur(s)
Splotter Spellen

Photos

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Il y a 4 commentaires

Le Zeptien
By Le Zeptien | 26 oct. 2012 à 13:55

The great Zimbabwe... bien qu’appréciant à leur juste valeur les Splotter, je les pratique peu, et je ne fais pas partie de ceux qui surveillent avec attention la venue d’un nouvel opus des sieurs Doumen et Wiersinga. Mais hier soir évidemment, quand monsieur Unkle est arrivé avec tout le Zimbabwe dans son sac, j’ai cédé à cet appel mystérieux qui me dit parfois « ce jeu là, tu dois l’essayer ».

Et c’est ainsi que nous nous sommes retrouvés à 5 joueurs autour d'une table pour construire des monuments à la gloire des dieux. Parmi nous, la présence (hélas rare) de monsieur Lau, et la venue d’un nouveau, joueur néanmoins déjà bien aguerri, monsieur Benoît.

Donc, le nouveau Splotter... c’est quand même un évènement bon sang ! Une fois le matériel en place, certains se surprennent à dire « Hé ! mais c’est joli... », d’autres restent plus réservés où s‘interrogent sur ce qu‘ils aperçoivent. Ah c’est certain, comme dirait monsieur Unkle, c’est pas du FFG.

Je ne suis jamais vraiment parvenu à déterminer le style graphique sploterien d‘ailleurs, j’ai pas trouvé mieux que « Du neuf qui fait vieux », ou encore « Du faux ancien ». En effet, le plateau et les tuiles semblent avoir déjà une certaine patine dû à l’usure provoquée par une supposée pratique de nombreuses parties. J’avais eu cette sensation avec Antiquity, Indonesia ou Road’s and boats.

Tenez, puisqu’on en parle, où peut-on placer, en terme d’accessibilité, The Great Zimbabwe par rapport à ses illustres prédécesseurs ?

j’aurais tendance à dire qu’il a des règles nettement moins denses. Je ne dirais pas que c’est un Splotter « light, » mais disons que l’on entre un peu plus facilement dans le jeu dés la première partie.

Mais il faut quand même un temps d’adaptation pour bien comprendre et avoir en tête certaines choses, par exemple bien mesurer les pouvoir des cartes, mais surtout bien saisir le système des connections. Oui, car si les joueurs sont censés être des tribus qui érigent des monuments aux dieux, The Great Zimbabwe est un jeu ou il faut connecter divers éléments pour pouvoir faire des offrandes, toujours plus importantes, condition sine qua non pour que les dieux vous autorisent d’abord à construire puis surélever vos monuments. Quand je parle de connection, il ne s’agit pas d’éléments qui doivent être obligatoirement et directement en contact, comme les rails dans Age of Steam par exemple, mais positionnés à une certaine distance les uns des autres (pas plus de 3 cases).

Ben croyez-moi, croyez-moi pas, cela demande un petite gymnastique mentale de repérage pas si simple que ça. Une zone d’eau par exemple, même importante en terme de case, ne représente en fait qu’une case. C’est donc assez trompeur, et ce qui paraît loin est parfois bien plus prêt qu’en apparence. De plus, un dieu particulier, si il est en jeu, permet de poser des zones d’eau supplémentaires... il permet donc de modifier le plateau. Personnellement, j’ai eu un peu de mal et il m’a fallu une bonne heure pour m’y habituer.

On ne peut adorer qu’un seul dieu (ou pas, comme monsieur Benoît) pour toute la partie. Celui-ci vous apportera évidemment un « quelque chose » auquel les autres joueurs n’auront pas droit.

Ce qui m’a particulièrement séduit, c’est le système (très splotterien) de condition de victoire. En effet, comme dans Antiquity, c’est chaque joueur qui détermine sa propre condition de victoire. Mais ici, il s’agit pas de choisir un Saint-Patron. Vous devez atteindre une limite de points qui dépendra de certaines cartes (Dieu, spécialistes ou artisans) que vous poserez devant vous. Ces cartes donnent un nombre variable de VR (« victory requirement »). Elles vous obligeront à marquer plus de points en repoussant un peu plus votre « ligne-d’arrivée » personnelle à atteindre pour gagner. Chaque joueur doit alors réaliser une course-poursuite entre deux jetons. L’un indiquant ses VP, l’autre ses VR. Le but ultime étant que les deux jetons en question se rejoignent. Idée simple, mais ingénieuse. Cet aspect du jeu provoque une tension très intéressante et formidablement ludique.

Ah, j’oubliais de vous dire, la monnaie du jeu, ce sont des (roulements de tambours ou de djembés si vous préférez)… Zébus ! Oui, ces sympathiques mais redoutables bêtes à cornes. Et quand on fait des enchères pour jouer premier (ce qui est un avantage certain), on donne des zébus selon un mécanisme « vachement » malin d’ailleurs, mais trop long à vous expliquer ici.

Il y aurait aussi beaucoup à dire sur les flux de « Zébus-monnaies » entre les joueurs. On dépense aussi des zébus pour utiliser des artisans (potiers, fabricants de masque, sculpteurs, etc…), qu’ils soient à vous ou aux autres joueurs.

L’ordre du tour est important car la compétition pour utiliser les produits sur le plateau est féroce. Pouvoir se servir en étant placé au moins dans les deux premiers est fondamental, surtout à 5 joueurs !

Bon, je vais arrêter là. C’est monsieur Benoît, l’homme sans dieu de la partie, qui va l’emporter. On peut donc gagner en étant un parfait athée, mais j’ai quand même l’impression que nous avons pas très bien joué dans l’ensemble. Normal me direz-vous, un Splotter ne s’apprivoise pas aussi facilement.

Le Zeptien
By fdubois | 26 oct. 2012 à 15:04

Merci pour ce CR qui ouvre l'appétit...mais n'en dit pas assez au final ;)

Le thème est il présent ? j'ai l'impression que c'est quand même assez abstrait pour un Splotter, non ?

Qu'il soit plus accessible que les autres Splotter, certes. Cependant, j'ai ouïe dire que vous aviez fait des erreurs de règle et pourtant vous êtes habitués des jeux complexes dans le sud. :roll:

Le Zeptien
By Le Zeptien | 26 oct. 2012 à 17:46

Abstrait ? Oui, il l'est. J'ai pas senti une thématique très présente dans les mécanismes je dois bien l'avouer, mais bon, en ce qui me concerne, quand un jeu me plaît, je sais mettre cet aspect de coté.

Des erreurs de règles ? Peut-être bien...on a hésité sur les effets d'une carte dieu, et monsieur Unkle a posé des questions sur BGG. Après je peux pas t'en dire plus...

Je dois avouer aussi autre chose. A propos des zébus, je me demandais qui allait la faire le premier et finalement, à un moment, j'ai craqué :

"Je récupère 2 zébus....et quand zébu, zé plus soif".

Désolé... :oops:

Le Zeptien
By lau | 29 oct. 2012 à 13:34

J'ai vraiment bien aimé , je referai une partie avec plaisir.