Wars of the Roses

16 mai 2010 | par Le Zeptien

Spécifications de la partie


Nombre de joueurs
4
Date
16 mai 2010

Spécifications du jeu


Nombre de joueurs
2 à 4 joueurs
Âge
à partir de 13 ans
Durée
180 minutes
Mécanismes
Simultané, Majorité
Thèmes
Médiéval
Date de sortie
1 janv. 2009
Auteur(s)
Peter Hawes
Illustrateur(s)
Ben Nelson, Mike Jackson
Editeur(s)
Z-Man Games

Scores

# Nom Score
1 Le Zeptien 71
2 palferso 128
3 MagicNes 112
4 Tyrion 136

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Le Zeptien
By Le Zeptien | 16 mai 2010 à 00:00

"My Kingdom ! My Kingdom for a horse !"...c’est par cette supplique de Richard III à la bataille de Bosworth field en 1485, que s’est achevée, selon Shakespeare, la célèbre guerre dite des "deux roses".

"Le bateau, c’est ce qui part, le port, c’est ce qui reste"...c’est par cette réplique que monsieur Tyrion, à Montpellier en 2010, a expliqué la différence entre les cartes "ports" et les cartes "flotte" à monsieur Magicnes.

Oui, le niveau culturelle de cette soirée s’annonçait élevé, et ce n’est pas sans une certaine impatience que nous nous installâmes (messieurs Palferso, Tyrion, Magicnes et votre serviteur) à la table, pressés de revivre ce grand moment de l’Histoire britannique avec...Wars of the roses.

Rappelons que WotR (pour les intimes du jeu) n’est pas un wargame et, pour le résumer brièvement, il se déroule selon les phases suivantes : Choix de cartes, Prises de revenus, Programmation des actions, Résolution des actions, Décompte de divers points de victoire et élection du roi... et ce pendant 5 tours. Des mécanismes simples, des règles claires, un thème présent, une interaction forte, un peu de gestion, un matériel de grande qualité, du bluff, des fourberies possibles, du suspense...bref, tout pour passer un très bon moment ludique.

Ah ! Le moins que l’on puisse dire, c’est que nous avons marqué l’Histoire, puisque nous allons ressortir de cette aventure avec chacun un petit surnom gagné sur les différents champs de bataille.

Au tirage au sort, sir Magicnes et sir Tyrion vont hériter des lancastres (non, non, c’est fait exprès : je refuse d’écrire avec une majuscule le nom de cette famille honnie !), alors que sir Palferso et moi allions défendre les nobles et courageux Yorks. Nous ne sommes pas cependant dans un jeu d’équipe, et cette "alliance" vaut surtout pour les 5 points du roi à la fin de chaque tour, mais pour le reste...

Les deux premiers tours, j’ai eu le sentiment d’être le seul à me battre contre ces gueux de lancastres...mon "allié" (m’ouai...) ne programmait rien, et se contentait d’accumuler de l’argent.

Malgré cette attentisme palfersien, cela bougeait beaucoup sur le plateau : le lancastreux Tyrion commençait à accumuler nobles (enfin...peut-on encore être considéré comme noble quand on se bat pour ces démons de lancastres ?) et points de victoire, le fourbe Magicnes consolidait ses positions (notamment dans le sud, très disputé). Quand à moi...ben, je faisais ce que je pouvais. J’ai perdu rapidement un évêque (un ignoble corrompu), fait face à une attaque...mais je parvenais à m’emparer d’une ville, alors que mon noble, sir Beaufort,(je vais en acquérir un autre plus tard) me faisait gagner des points au moment du décompte.

Mais ces maudits lancastres ont clairement pu s’installer sur le trône aux deux premiers tours.

L’heure d’utiliser l’argent français vint alors (24 pour moi, 25 pour sir Palferso) et au troisième tour, les glorieux Yorks gagnaient enfin la Couronne ! Aux scores, en revanche, l’écart avec l’infame Tyrion, qui caracolait en tête, restait important. Il faut dire que sir Tyrion, (dont la cruauté lui a valu le surnom de "La buse des Midlands"...aigle, faucon, et épervier étaient déjà pris...il y avait bien le condor, mais cette oiseau était pas encore connu en Europe à l‘époque..et ben oui, hé, hé !) a joué la stratégie "Nobles" : peu d’argent, mais une présence pesante partout, ce qui lui assurait beaucoup de points au moment des décomptes et par endroit, la suprématie de la rose(vulgairement rouge) des lancastres. Il terminera d’ailleurs la partie avec 6 nobles, et blague à part, j’ai découvert ainsi une des stratégies possibles du jeu. Sir Magicnes, dont l’étrangeté de son emblème (un lombric) traduit certainement vilénie et couardise (genre "je contrôle une cité bien planquée qui se fait oublier sauf au moment du décompte") va plus s’appuyer sur le maintien de positions solides, défendues bec et ongle, comme dans la région de West Country (que les connaisseurs de Tinners’trail reconnaitront facilement).

Je ne suis pas parvenu à m’implanter réellement dans le nord, et je combattais tant bien que mal pour que les Midlands, le pays de Galles et la région South East England restent fidèles aux Yorks (et surtout à moi-même)...Au passage, j’ose à peine par modestie, vous signaler ma popularité au Pays de Galles, où les habitants, reconnaissant, m’interpellaient sur les routes en me criant un enthousiaste "pti’trouduc ! pti’trouduc !", ce qui veux dire en vieux gallois "Cœur vaillant" : cela m’a été confirmé par mes voisins de table...Aaah ! Les braves gens...!

Mais mon "allié" allait me jouer de vilains tours. Pour commencer, il parvint à corrompre l’un de mes évêques à Saint David’s en Wales (Je conservais quand même le bonus "Archibishop of Canterbury" en fin de tour, mais mon cœur noble et généreux qui battait pour assurer le bonheur de l‘Angleterre en saigne encore), puis, ô trahison, il s’empara de ma bonne ville (fortifiée pourtant) de Kenilworth (et là, j’ai dit adieu au bonus "Constable of the tower of London"). Mais le faux-frère Yorkiste allait amèrement regretter ce dernier forfait perpétré en fin de partie...mais un peu de patience, vous allez voir...

Au quatrième tour, les lancastres obtenaient une troisième rose sur la piste compte-tour, et j’étais loin, mais alors loin derrière. En revanche, sir Palferso (connu en Nothern England sous le nom de "L’impétueux bulot de Kingston"...certains y voient un lien avec sa prudence au début du conflit) se rapprochait dangereusement de l’infâme Magicnes, alors que l’indigne Tyrion, aidés par ses satanés nobles, semblait encore inaccessible...et pourtant, lui et sa clique de nobliaux vont trembler pendant le dernier décompte !

Au 5ième et dernier tour, "L’impétueux bulot de Kingston" lance une grande offensive générale, après une longue réflexion sur sa programmation. Le pays est alors à feu et à sang ! Mais une fois les fumées dissipées, les cadavres ramassés et les points additionnés, force est de constater que si l’avance aux scores de la vile "Buse des Midlands" avait beaucoup fondue, elle existait encore, et c’est ainsi que l’infâme Tyrion remporte la partie, avec un sir Palferso à quelques points derrière...et voui ! Le bonus royal perdu dans la lutte fratricide à Kenilworth ! Le chevalier au Lombric fini troisième et votre courageux mais malheureux "pti’trouduc" encore plus loin...

Aha ! Les gueux ont gagné !... Mais le traitre a été puni !

Shakespeare aurait aimé ça.