Quand vous écoutez un requiem, ce mouvement tragique, le Kyrie, est une longue complainte où vous implorez pour votre salut. Je ne cherche aucunement à élever Requiem Chevalier Vampire au rang d’œuvre d’art liturgique mais ce petit parallèle me semblait élégant, à l’image d’une mécanique ludique retorse.
Je ne m’étendrai pas sur l’adaptation de l’œuvre graphique de Mills et Ledroix, cela serait subjectif. Mais tout de même, que ce jeu autoproduit est beau !!! Que l’idée est bonne, que la mécanique est épurée avec ce petit côté shogi des plus inattendu.
Dans ce concert de louanges, je me permettrai juste une petite remarque sur l’écriture des règles, bien plus hermétique que le jeu ne l’est. Ce jeu de confrontation à deux, rapide et efficace, vous fera rugir de plaisir ou de douleur de voir vos armées décimées sur les ruines de votre stratégie.
Implorez donc le pardon du Seigneur vampire, bien que sans vous dévoiler la fin de l’histoire, il ne viendra pas…
Kyrie eleison