Mâamut est un premier jeu.

Le premier jeu édité de l'auteur, mais aussi celui de l'éditeur, KND éditions.

Chacun d'entre nous est donc en droit de se demander si ce mammouth là cache du lard ou du cochon.

Pour vous aider, nous nous sommes lancés sur la bête, histoire d'ivoire plus clair et chassez que nous allons vous dire si elle écrase l'épris, si ce Mâamut est un pétard mouillé, ou s'il vous est défendu de ne pas tomber dans le piège...

Matériel

Avant même d'ouvrir la boite de jeu, si on cherche une faute de goût... bah on trouve pas.

La boite, toute toilée et bien solide, est d'un format bien pensé pour le matos et pour le type de jeu. De plus, elle apporte toutes les informations nécessaires aux joueurs, sur sa couv tout autant que sur son dos tout en semblant bien aérée.

Les noms de l'auteur et de l'illustrateur sont bien mis en avant : on appréciera.

A l'ouverture, cinq règles de jeu nous attendent, dont une française, chacune restant indépendante des autres.

Rangés dans des sachets zip, tuiles et pions sont prêts à être utilisés.

Les premières sont toilées sur leurs deux faces et les pions permettent d'entrer directement dans le thème.

Les cartes ont un format agréable et sont de très bonne qualité si ce n'est que l'aspect "toilé", pour une fois, n'est pas de la partie.

Pas de vilain thermo en plastique mais deux parties cartonnées aux extrémités de la boite, pour consolider cette dernière et permettre au matos de ne pas se balader : ça ne bouge pas, c'est solide... et c'est beau.

Les illustrations sont réussies, même si elles peuvent sembler sobres, mais là aussi, elles intègrent totalement le sujet.

Bref, pour ce qui est du matériel, on est plus qu'enthousiaste pour un premier opus, qui mise sur la qualité.

L'éditeur veut nous montrer son professionnalisme : pour le moment, rien à redire.

Ne reste plus qu'à lâcher la bête...

Règles

La règle du jeu tient en 4 pages.

Bien expliquée et illustrée, elle sera assimilée en un rien de temps, d'autant plus qu'une nouvelle fois, le thème est bien représenté et la mécanique qui lui est mariée lui reste proche.

Un très léger humour accompagne la lecture, pour ne rien gâcher au plaisir.

On se surprend qu'avec un thème si bien rendu et une mécanique si simple, dénuée de hasard (si ce n'est la pioche des cartes et l'incertitude de celles composant les mains des autres joueurs, petit doute -voir bluff- salvateur au jeu), on est un jeu si tactique et si "abstrait".

Car Mâamut est en fait un jeu abstrait magnifiquement habillé, au point que même les joueurs réfractaires au genre s'y feront prendre.

Et pour un jeu dit "abstrait", avec peu ou pas de hasard, on arrive pour autant à ne pas se prendre la tête et à avoir du fun autour de la table, que l'on soit tout autant un adulte qu'un enfant.

Pour cette raison, je me retrouve une nouvelle fois bluffé par ce jeu, pourtant si quelconque en apparence.

Pour ce qui est de vous détailler la règle, je pourrais le faire, et ça ne prendrait pas tant de temps que ça.

Mais puisque cette dernière est disponible sur le site de l'éditeur, autant vous en donner directement le lien (et c'est ici).

Durée de vie

Mâamut est un jeu vraiment particulier.

En effet, le jeu est un mix réussi entre le jeu abstrait et le jeu de plateau.

Tout comme "Taluva" il propose des tuiles permettant de jouer sur un plateau toujours différent et passe haut la main le pari du mélange "abstrait" et "jeu de plateau".

La ressemblance ne s'arrête pas là, car peu de jeux dits abstraits peuvent se targuer de se jouer à plus de deux joueurs et d'avoir des parties relativement courtes.

Et si au niveau mécanismes les deux jeux n'ont rien à voir, Mâamut réussit à être plus fun et plus court à jouer.

Un vrai plus dans notre nouvelle ère ludique.

Le jeu peu aisément plaire aux jeunes comme aux adultes (il est d'ailleurs conseillé à partir de 10 ans) et se sortira facilement entre joueurs confirmés ou occasionnels.

De plus, il semble facile d'imaginer d'éventuels ajouts avec l'apparition de nouveaux éléments (qui pense déjà au tigre à dents de sabre ?) pour enrichir le jeu.

Une durée de vie au final flatteuse en rapport au temps demandé pour maitriser le jeu et amplifiée par sa capacité à être facilement accessible et plaisant à jouer... par tous!