Le premier salon des jeux en ligne s'ouvrait hier à Monaco, quatre mois après la libéralisation du marché des paris sportifs et hippiques et du poker sur internet (on vous en parlait ici).
Pendant trois jours, le "Monaco iGaming Exchange" proposera huit colloques aux acteurs des jeux en ligne (opérateurs, autorités de régulation des différents pays, prestataires techniques...) et aux médias.
Parmi les sujets abordés, sont prévus la lutte contre la fraude et le blanchiment, la réglementation et ses éventuelles évolutions, ou les relations entre les sports et les jeux en ligne.
Depuis le 8 juin, 41 agréments (21 pour le poker, 13 pour les paris sportifs et sept pour les paris hippiques) ont été accordés à 31 opérateurs par l'Autorité de régulation des jeux en ligne en France. Intralot, une société internationale de paris sur internet, a reçu jeudi dernier un agrément de l'Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel), pour les paris sportifs.
Trois opérateurs disposent des trois agréments : BetClic, PMU et SPS Betting France.
Entre le 8 juin et le 3 octobre, 260 millions d'euros de mises de paris sportifs et 230 millions d'euros de mises de paris hippiques ont été enregistrés. L'Arjel devrait dévoiler à la fin du mois les chiffres pour le poker.
L'Arjel, qui est chargée de délivrer les licences d'exploitation et de surveiller l'activité des opérateurs, a dénombré deux millions de comptes de joueurs ouverts auprès des opérateurs, dont 1,3 million sont définitifs.
500.000 personnes jouraient régulièrement aux paris sportifs et hippiques. Ils parient en moyenne 100 euros par semaine.
La semaine durant laquelle les paris sportifs les plus nombreux ont été enregistrés a été paradoxalement la semaine qui a vu la mutinerie des joueurs de l'équipe de France de football et leur élimination en Afrique du Sud.
Les paris sur le football représentent la majorité (56%) des paris sportifs des joueurs.
A Monaco, les opérateurs devraient par ailleurs dénoncer une nouvelle fois une fiscalité française beaucoup trop élevée, selon eux, et demander que le taux de retour au joueur (ce qui revient au joueur), actuellement fixé à un maximum de 85 % en France, soit laissé à l'appréciation des opérateurs.
La loi française sur les jeux en ligne prévoit une clause de revoyure au bout de 18 mois qui pourrait se traduire par des ajustements réglementaires, notamment sur la fiscalité...
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