Un nouvel éditeur belge est né !

Et son premier jeu semble des plus attrayants !

Jugez par vous même : Troyes est un jeu signé par "trois" auteurs et un illustrateur de talent.

L'auteur qui vous parlera le moins est peut être Sébastien Dujardin, celui qui a été en finale de Boulogne (avec "Dionysos") et qui a gagné NTPSLM avec "La Venise du Nord" qui devrait être édité en 2011 chez Asynchron.Alain Orban est le papa de Santy Anno, qui avait fait pas mal parler de lui à sa sortie.

Le troisième auteur se nomme Xavier Georges. Ce dernier s'est quand à lui déjà mis en avant avec des jeux comme Carson City ou encore Palais Royal.

A eux trois ils nous proposent un jeu de stratégie magnifique (l'illustrateur étant Alexandre Roche) dans lequel les joueurs incarnent une riche famille champenoise usant de son influence pour recruter et diriger des habitants dans trois domaines d'activité : le militaire, le religieux et le civil.

Chaque domaine a sa propre couleur (rappelée sur les dés et cartes) et offre ses avantages propres dont les joueurs pourront tirer parti.

Les habitants de la ville déploient une force de travail matérialisée par 18 dés lancés en début de tour.

Ensuite, les joueurs vont constituer des lots de 1 à 3 dés

de même couleur pour réaliser une action : s'affairer à l'une des neufs activités de la ville, construire la cathédrale, lutter

contre les événements néfastes ou encore, recruter de nouveaux habitants pour pouvoir lancer plus de dés au tour suivant.

Les dés utilisés par un joueur sont gratuits s'ils lui appartiennent mais chacun a également la possibilité d'ouvrir sa bourse

pour recruter les forces adverses.

Les joueurs peuvent user de leur influence pour modifier le résultat des dés, leur octroyant un contrôle assez conséquent pour un jeu de dés !

En outre, chaque joueur reçoit en début de partie une carte personnage secrète dont il devra défendre au mieux les idées.

Pour l'emporter, il faudra aussi tenter de deviner les idées défendues par les autres joueurs afin d'en retirer de la renommée.

Le joueur qui aura engrangé le plus de renommée grâce à chacune de ses actions remportera la partie.

Afin d'assurer le renouvellement du jeu, 27 cartes Activité sont proposées alors que neuf d'entre elles sont mises en jeu à chaque partie.

Le jeu sera disponible sur le stand Pearl Games du salon d'Essen (Allemagne), qui se tiendra du 21 au 24 octobre 2010, et ensuite, dans les boutiques spécialisées.

Les règles seront bientôt mises en ligne sur le site de Pearl Games, en cours de création ([url:2v9u0c2r]http://www.pearlgames.be[/url:2v9u0c2r]).

Avis de la rédaction

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A la limite de l'excellence, Troyes est à mes yeux un très bon jeu qui a le mérite de proposer pas mal de choses différentes. De nouveau, un jeu réussit la prouesse de surprendre les joueurs par un emploi astucieux de simples dés à six faces. Seuls les puristes (et encore, ceux qui n'auront pas essayé) s'éloigneront de ce jeu pour cette raison. Les joueurs ayant apprécié Yspahan, Kingsburg ou encore L'Age de pierre devront eux se rendre compte que Troyes est bien plus exigeant. Mais pour peu qu'on s'y exerce, il devrait s'ajouter à ses titres pour figurer au palmarès des meilleurs jeux de plateaux "à l'allemande" utilisant des dés. Une réussite qui mérite amplement sa seconde place lors du salon d'Essen 2010.
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J'aimerai mettre un bémol aux avis dithyrambiques sur ce très bon jeu qu'est Troyes. En effet, j'ai un mal fou à expliquer les règles de ce jeu, et pour cause, il y en a beaucoup et ce n'est pas forcément logique. De plus, je trouve que ce jeu ne tiens pas ses promesses à 4 joueurs. Il devient très long, avec l'impossibilité de prévoir ses coups à l'avance, ce qui rallonge d'autant plus la durée du jeu. A 3 joueurs, ce jeu est cependant exceptionnel. Autant à 4, il s'agit plus d'un jeu d'opportuniste un peu poussif, Autant à 3, tout change ! On se retrouve avec un jeu très fluide, où il est possible de prévoir 2-3 coups à l'avance, on joue en fonction du jeu de l'adversaire et on en apprend à chaque partie... Bref tout ce que j'aime. Réussir à intégrer le dé comme mécanisme central d'un jeu stratégique est une prouesse qui force le plus grand respect aux auteurs. Pearl Games commence comme Ystari avec Ys, avec une autoédition réglée comme du papier à musique. Tout le mal que je souhaite à Sébastien Roche, c'est de devenir un grand nom du jeu de société, et c'est bien parti !
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Il y a 3 commentaires

jedisjeux
By Backus | 23 juin 2010 à 10:27

Dans le milieu du jeu troyen, L'information fait du bruit. On parle même d'organiser des évènements autour du jeu directement sur la place de l'hôtel de ville ! :)

jedisjeux
By limp | 23 juin 2010 à 15:10

Je suis très curieux de voir en quoi consiste cette nouvelle façon de "gérer" les dés...

jedisjeux
By O2 | 24 juin 2010 à 00:10

Bravo les belges (pas à sombrero pour une fois) ! J'ai pu découvrir le proto il y a un moment déjà (début 2010), donc je ne me souviens pas très bien de comment ça tourne, mais l'ensemble m'avait laissé un bon souvenir (voir ici : http://www.jedisjeux.net/proto?mode=par ... ie_id=2524). Bon courage pour l'édition !