1812, l'invasion du Canada

23 mars 2012 | par Le Zeptien

Spécifications de la partie


Nombre de joueurs
0
Date
23 mars 2012

Spécifications du jeu


Nombre de joueurs
2 à 5 joueurs
Âge
à partir de 10 ans
Durée
120 minutes
Thèmes
Historique, Guerre
Date de sortie
2011
Auteur(s)
Jeph Stahl, Beau Beckett
Illustrateur(s)
Jarek Noco?, Steven Paschal
Editeur(s)
Asyncron Games

Photos

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Il y a 2 commentaires

Le Zeptien
By Le Zeptien | 23 mars 2012 à 19:18

Particulièrement charmés par une première partie jouées à 5 il y a quelques temps, monsieur Cormyr et moi avons profité de la présence de monsieur Zhor, amateur de jeux de train mais aussi de wargames et autres jeux calibrés affrontements directs, pour proposer un retour sur 1812, l’invasion du Canada.

Monsieur Fabrice était là également, lui qui avait si bien mené les troupes anglaises lors de la 1ière partie. Monsieur Xavier allait lui jouer le rôle de l’initié. Tirage au sort des factions et la répartition fut la suivante : Monsieur Fabrice avec... les anglais évidemment, monsieur Zhor avec les indiens, monsieur Xavier avec les canadiens.

Je me retrouvais donc à faire équipe avec monsieur Cormyr, celui-ci ayant hérité de la milice américaine. J'allais donc conduire l’armée régulière américaine.

Cette partie fut celle des indiens. En effet, si cela nous était un peu apparu dans la première partie, ce fut encore plus évident hier soir : la particularité des indiens de pouvoir manœuvrer (retraiter) sur un terrain hostile est tout simplement redoutable.

Cette partie eut un déroulement assez inattendu... surtout pour les américains. En effet, la majeure partie des combats s’est déroulée en terres américaines ! Monsieur Cormyr et moi avons été obligés de défendre et reprendre des provinces tombées aux mains des anglo-canadiens. Tenez-vous bien : On s’est même fait prendre à la fois Pittsburgh et Albany ! :oops:

Plus moyen de faire rentrer des troupes ! C’est au prix de replis peu glorieux et de lourdes pertes que nous avons pu reprendre ces deux villes. La cata...

Et pourtant, on avait plutôt bien commencé : au premier tour, on s’était emparé de Cornwall et Prescott. Nous avions dans l’idée de couper leur long territoire en 2 parties, avec en plus une grosse pression à l’ouest (à partir de Frenchtown et Detroit), tout en faisant monter une bonne quantité de troupes vers le nord.

Mais, premier problème, le sort a désigné monsieur Cormyr pour jouer juste après moi, si bien que nos adversaires allaient ensuite joués 3 fois d’affilées à la fin du premier tour. Au passage, j'ai joué 4 fois premiers sur 6 tours, ce qui me semble peu avantageux pour les américains.

Au second tour, les ennuis ont vraiment commencé : nos adversaires, par une percée rapide et bien orchestrée à l’Est, sont parvenus, en empruntant un couloir vide de troupes américaines (car il s’agissait de province sans « étoiles »), à prendre Utica, puis Albany. Inutile de vous décrire les têtes que faisaient les deux joueurs américains... nous avons alors réalisé que la partie allait être - disons - difficile.

Buffalo, Ticonderoga, Fort Niagara, Erié et autres furent l’objet de la curiosité touristique des anglo-canadiens, bien aidés par ces satanés indiens qui se faufilaient partout. A propos de Ticonderoga, j’attire votre attention sur un tout petit passage que je n’avais pas remarqué : il conduit à une province sans nom qui est en contact avec Albany. Or, alors que nous étions parvenu à reprendre Albany et que nous tenions solidement Calwell, on pensait être tranquilles…ben pas du tout. A cause de ce petit passage, on a reperdu Albany ! De quoi devenir fou…

Le territoire américain fut donc le lieu de combats incessants, et tel Sisyphe, nous avons alors connu les affres de celui qui doit recommencer éternellement quelque chose. Cette partie nous a en tous cas appris un truc : Les indiens sont vraiment pénibles. Quand on affrontait des unités des 6 nations, en cas de manœuvre, elles se réfugiaient dans des zones...objectifs, maladroitement laissées vides par les américains. Ainsi, au cours d’un combat, nous avons récupérer une zone américaines, mais les indiens en ont récupéré...deux.

Voyant nos difficultés (nous avons été menés de 6 points à un moment donné), nos adversaires ont commencé à jouer leurs cartes « trêve ». Seul problème : Xavier-le-canadien ne parvenait pas à récupérer la sienne. De notre coté, Cormyr fut contraint de jouer la sienne. Ma carte « Trêve » était la dernière de la pioche, mais ça, je ne le savais pas encore. Au 6 ième tour, Xavier joue enfin sa carte « Trêve », annonçant ainsi la fin de la partie.

Alors, dans un dernier effort, jouant respectivement en 4ième et 5ième, moi et Cormyr allons provoquer plusieurs combats, certains complètement désespérés, mais bon, sur un malentendu...on pouvait vaguement espérer faire match nul. Mais la logique des rapports de force fut respectée. Avec 5 jetons de victoire contre 1, nos adversaires remportent donc cette partie sans avoir beaucoup tremblés, faut bien le dire. Ils ont eu l’initiative pendant presque toute la partie.

Si vous regardez la dernière photos (celle des dés) vous avez un résumé de ce qui c’est passé : Les dés rouges anglais ont cogné, les dés jaunes canadiens ont fait un travail honnête mais avec parfois quelques ratés, les dés verts ont souvent permis aux indiens de manœuvrer efficacement, et les dés américains montrent qu’ils ont surtout couru dans tous les sens...enfin...surtout vers l’arrière :? . J’ajouterais que nous avons en plus beaucoup tardé à faire « exploser » les bombes Detroit et Frenchtown, puisque c’est seulement à la fin que nous avons lancé la grosse offensive (pourtant programmée depuis le début) sur Amherstburg.

Une partie qui m’a montré une chose un peu entrevue lors de la première partie : non seulement le problème du camp américain est de faire monter un maximum de troupes vers le nord (donc de jouer efficacement les cartes mouvements), mais en plus ils ne peuvent se permettre de laisser des provinces sans défense, sinon les insaisissables indiens risquent de poser énormément de problème.

1812, l’invasion de Canada me confirme avec cette partie que le jeu est vraiment fun, plein de rebondissements, malin, tactique voire stratégique. Il est un bien joli compromis pour ceux qui cherche un bon jeu d’affrontement sans la complexité inhérente à ceux typés wargame.

Le Zeptien
By Cormyr | 24 mars 2012 à 20:14

Sur la partie on a cumulé erreurs tactiques et jets de dés foireux défiant les probabilités, le Zeptien réussissant le tour de force de plus souvent fuir (1 chance sur 6) que de toucher (1 chance sur 2).

Un très bon moment. Je confirme que ce jeu est vraiment tactique malgré des règles ultra-simples. Mais je reste persuadé que sa config idéale doit être 4 ou 5, car l'aspect collaboratif rajoute vraiment au jeu. Les discussions tactiques entre alliés sont vraiment intéressante. À deux, je pense qu'il vaut mieux un CoH du même éditeur. Ceci dit, je ne l'ai pas essayé à 2 ou à 3.