A Study in Emerald

7 mars 2014 | par Le Zeptien

Spécifications de la partie


Nombre de joueurs
0
Date
7 mars 2014

Spécifications du jeu


Nombre de joueurs
2 à 5 joueurs
Âge
à partir de 13 ans
Durée
90 minutes
Mécanismes
Enchères, Objectif secret, Majorité, Draft, Deckbuilding, Semi-coopératif
Thèmes
Horreur, Enquêtes et Policiers
Date de sortie
1 oct. 2013
Auteur(s)
Martin Wallace
Illustrateur(s)
Anne Stokes
Editeur(s)
Treefrog Games

Photos

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Il y a 2 commentaires

Le Zeptien
By Le Zeptien | 7 mars 2014 à 23:08

Je dois bien avouer que j’ai d’abord regardé cette production du Maestro avec perplexité. Un thème qui ne me parle pas beaucoup, (Je crois n’avoir jamais rien lu de Neil Gaiman et les histoires de poulpe « Cthulu » lovecraftien m’ont peu attiré dans mes lectures de jeunesse, à la différence d’un "Charles dexter Ward" ou d’un "Herbert West le réanimateur"), un jeu peu dispo (et ça c‘est franchement énervant), et puis des cartes dans un deck à construire et à faire tourner…m’ouai, souvent, j'm'en sors pas.

Alors évidemment, j’avais apprécié A few acre of snow dont A study in emerald reprend une petite partie de la mécanique, mais je restais méfiant. Finalement, fallait bien que je tente quand même une partie pour voir, surtout que le Maestro a sorti des jeux qui m’ont moyennement séduit ces derniers temps… Ankh Morpork par exemple, c’est très sympa et malin, mais il me manquait un truc, une profondeur, et surtout une intensité que je ne trouvais plus.

Enfin voilà…. hier soir, la question posée par monsieur Tyrion en levant une main « Bon, que ceux qui veulent jouer à Study in Emerald lèvent un tentacule » m’a tellement amusé que cette fois, je me suis décidé à plonger dans cet univers inquiétant.

….et au final, A study in emerald m’a plutôt agréablement surpris, car la perversité de l’auteur et son génie pour créer des interactions bien tordues entre les joueurs sont incontestablement de retour.

Deux camps : les loyalistes au poulpe et les révolutionnaires.

Oui, deux camps, mais on ne sais pas qui est dans quel camp… il y a un arrière goût de Battlestar Galactica, et j’aime beaucoup ça, mais attention : Un seul joueur peut remporter la victoire…donc, il ne faut pas craindre non plus de s’attaquer aux agents d’un joueur même si celui-ci défend la même cause que vous. Au fur et à mesure que la partie avance, on peut avoir une idée de qui est avec qui, mais le bluff et les embrouilles peuvent facilement fausser votre jugement.

On a des fins de parties alternatives, une dépendance pour la victoire finale au score du moins bon qui est dans votre camp, des méchants coups bien camouflés (mention spéciale aux agents doubles), des points à se faire sur des villes mais qui demandent de l’opportunisme, des cartes qu’il faut vite récupérer avant les autres, des agents adverses à assassiner, sans oublier ce fichu deck qu’il faut faire tourner le mieux possible etc… bref des choses très stimulantes.

En fait, de par certains mécanismes, l’esprit global du jeu, et surtout les interactions tortueuses entre les joueurs, j’ai pensé à des créations du même auteur comme Princes of the Renaissance, Moongha invaders, voir même Liberté.

A study in Emerald est bien un Wallace, c’est certain.

Par contre, question maîtrise du jeu, c’est-à-dire, « je fais ça et je sais complètement pourquoi » heu... voilà encore un jeu qui exige 3 ou 4 parties pour bien cerner toutes les problématiques d’une situation donnée. Beaucoup de paramètres à prendre en compte qui font des premières parties quelque chose d'un brin chaotique. En tout cas, moi hier, j’ai pas tout suivis, je me suis retrouvé dans le camp perdant des révolutionnaires avec monsieur Tyrion… et la vague impression que les « Poulpeux » (messieurs Bloodyraoul, Zhor et Rémi), surtout quand ils sont majoritaires, sont un brin avantagés par le jeu….mais je dois surement me tromper.

Finalement, l’univers de A study in emerald m’a plutôt bien embarqué et y croiser Ravacholle, Kropotkine, le « Napoléon » du crime Moriarty et même Louise Michelle….ben ça surprend, mais ça donne une épaisseur thématique amusante.

Donc, je ressors de tout cela plutôt satisfait. ASIE (et oui) est un jeu vraiment original, une nouvelle belle création du Maestro à mon avis, mais je n'ai pas la moindre idée de comment procéder la prochaine fois, sur quoi insister, que faut-il craindre, etc…

PS : A noter que la stratégie habituelle de monsieur Cormyr (marquer des points) peut être durement contrée ici : dés que vous ouvrez votre score, vous devenez..."assassinable"... ;-)

Le Zeptien
By kub2boa | 7 mars 2014 à 23:49

Je m étais plongé dans les regles du jeu à sa sortie kickstarter... mais finalement faute de temps, le jeu est resté sur l'étagère.

Mr Le Zeptien merci de me rappeler qu'un jeu de martin wallace ne peut etre decemment oublié sur une etagere ad vitam aeternam sans subir une sorte de malediction...

Petite remarque : et la vague impression que les « Poulpeux » (messieurs Bloodyraoul, Zhor et Rémi), surtout quand ils sont majoritaires, sont un brin avantagés par le jeu….mais je dois surement me tromper.

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note de l'auteur : I am sure there will be many who will question whether the game is balanced. Well, it's not, I'm just not quite sure which side is the one with the advantage, though. Best not to think about it, just sit back and enjoy the ride. Martin Wallace.