Jedisjeux

Le jeu est beau, fluide et facile à prendre en main. Il apporte pas mal d’interactions entre les joueurs. La première partie peut être un peu longue, il y a un peu de calcul à faire et d’événements à anticiper. Il faut en plus surveiller et évaluer en permanence l’avancée des autres joueurs ce qui peut entrainer des parties longues avec des joueurs calculateurs. Heureusement, les temps de partie sont modulables puisqu’on peut tout à fait s’arrêter à 9 tours au lieu de 12 pour des parties plus courtes. Et ce qui est bien avec ce jeu, c’est que les bonhommes sont mous ! Le test complet : http://chifoumi.fr/wordpress/test-lords-of-xidit/

Réédition du jeu Himalaya sorti en 2004, Lords of Xidit en reprend avec succès la quintessence : la programmation simultanée. Dans Lords of Xidit, les joueurs incarnent un Idrakys, sorte de chevalier dont le but est de parcourir le monde pour recruter des mercenaires qui l’aideront à vaincre des monstres. Chaque affreuse bête vaincue permettra de choisir 2 récompenses parmi : - des pièces d’or pour acquérir la suprématie financière, - des tours de magie pour acquérir le plus d’influence auprès des mages, - des jetons bardes qui aideront à acquérir le plus haut niveau de renommée du royaume. A la fin de la partie, un astucieux décompte éliminera les joueurs les uns après les autres jusqu’à ce qu’il reste le vainqueur. Le grand intérêt mécanique du jeu est la programmation simultanée : au début de chaque tour, tous les joueurs vont programmer secrètement leurs déplacements et leurs actions. Sachant que si un adversaire arrive dans une ville et récupère le dernier mercenaire, ou combat l’unique monstre, tant pis pour ceux qui arriveront après. Une bonne analyse du jeu et une optimisation des déplacements seront déterminants. Un astucieux système permet de plus de connaître à l’avance les villes sur lesquelles des mercenaires seront à recruter et d’autres sur lesquelles apparaîtront les monstres. On peut donc anticiper ses actions et ses mouvements. Tout en gardant l’esprit d’Himalaya, Régis Bonnessée a réussi à en gommer les petits défauts pour en faire un nouveau jeu à la mécanique fluide, dont il faudra néanmoins deux ou trois parties avant d’en maîtriser toutes les subtilités. Pour ne rien gâcher, le matériel est superbe et magnifiquement illustré. Une belle boîte qui agrémentera toute bonne ludothèque.