Une planète inhospitalière, des minerais à récupérer, des robots au travail et pas assez de place pour tout le monde : voici l’univers que nous propose monsieur Quondam dans « Forgotten planet », pas si oubliée que ça d’ailleurs puisque les joueurs sont invités à s’y installer et ça va bousculer sec.

Concernant le thème, c’est évidemment très différent de Rio de la Plata du même auteur, mais on retrouve des mécanismes de jeu à l’aspect relativement abstraits et une forte interaction entre les joueurs.

Nous avons donc essayé à deux ce jeu dimanche après-midi. Premier constat, les règles sont plus courtes que celles de Rio de la Plata, et la petite aide de jeu (voir photos) résume très bien ce qui vous attend. Les joueurs se livrent à une guerre de territoire, tout en construisant le plateau au fur et à mesure des tours de jeu. A son tour, un joueur dispose d’un nombre de points énergie variable qui lui permettra de réaliser diverses actions : Déplacer un robot, prospecter, construire un mur, mettre en jeu un nouveau robot, etc...puis éventuellement récolter le fruit de son labeur en fin de tour sous forme de minerais.

Le jeu propose des adaptations en fonction de la configuration (nombre de tuiles qui seront mises en jeu), et même des formes de plateau différentes.

Concernant la partie, nous avons vite réalisé qu’il ne fallait pas trop espérer jouer dans son coin : on entre vite en contact et la concurrence est rude. Vous contrôlez les tuiles terrain qui sont plus proches de votre base des bases de vos adversaires, mais le déplacement de robots et l’installation de mur peuvent rapidement changer les choses. De plus, il est possible d’installer d’autres bases plus en avant, si bien que vous pouvez augmenter votre zone d’influence. Des terrains peuvent ainsi changer de couleur au fil des tours. Les robots jouent un rôle important : Prospection, récolte et blocage sont leurs missions principales. Oui, ils sont bien programmés : Capables de rester droit dans leurs bottes pour barrer la route aux autres robots, ils peuvent aussi construire des murs (!), ramasser des minerais et même...s’autodétruire (!) pour abattre un mur adverse.

Ah ils sont bien ces p’tits robots..! Ils ne sont pas aussi rigolos que ceux de Roborally, et moins rondouillards que ceux de Ricochet robot, mais ils bossent les gars hein, et ne sont pas trop regardant sur les conditions de travail ; par contre, dés qu’ils sont coupés de leur base, plouf ! Ils sont comme déconnectés, se couchent par terre, et attendent qu’on les reconnecte à une base amie. Blague à part, l’un des enjeux tactiques de la partie sera d’essayer de gêner les méchants robots (pas les vôtres quoi) en assurant un maximum de liberté aux gentils robots (oui, les vôtres).

Et tout ça pour marquer des points de victoires à la fin, points que vous pouvez aussi obtenir en cours de partie.

Alors soyons clairs : Nous avons là un jeu abstrait, bien pensé certes, mais à peine maquillé avec un thème à la Full Metal Planete ou, plus proche de nous, Planet Steam, histoire d’accrocher les joueurs, mais bon...c’est vraiment abstrait quoi, avec un matériel et un design un brin spartiate. En revanche, l’ensemble est intéressant, riche en interactions directes et je pense qu’à 3, ça doit être du sport ! Par contre, à 4, on doit perdre un peu en contrôle, tant la situation peut évoluer rapidement, genre vous finissez votre tour avec par exemple 10 territoires contrôlés (Yeeeepeeee !), et vous commencez le suivant avec plus que...3 territoires, ce qui entame votre potentiel d’actions autorisées.

Bon, c’est pas grave en soit et cela est sans doute une caractéristique du jeu. De plus, comme l’a souligné Palferso, nous avons sans doute pas joué au mieux, tout le sel du jeu doit sans doute apparaître après l’expérience de quelques parties.