Die Baumeister Von Arkadia

Die Baumeister Von Arkadia

6.7/10

Devenez les meilleurs constructeurs d'Arkadia !

  • 2 à 4 joueurs
  • à partir de 10 ans
  • 60 minutes
  • Sortie : 1 janv. 2006
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| 18 mai 2017 | slong
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L'architecture, ça semble fastoche...

| 18 mai 2017 | Le Zeptien
...mais franchement, vous trouvez pas ça curieux vous, cette façon de faire apparaitre des bâtiments comme ça, en un clin d'oeil, en les collant les uns aux autres, ou à des ouvriers (qui ne sont d'ailleurs même pas rémunérés), lesquels restent ensuite sur place, plantés comme des lampadaires ? Et pour les recruter...suffit d'écraser des petits villages paisibles avec un bâtiment (et boen, belle mentalité !). Et puis on gagne de l'argent suivant la manière dont se construit le chateau, lequel, allez savoir pourquoi, fait varier la quotation des sceaux que vous récoltez grace à vos contructions. Bref, question thème, Die Baumeister von Arkhadia est un jeu qui me laisse perplexe. Mais les mécanismes sont plutôt bons, pas très complexes, et assez fins. Certes, Rüdiger Dorn a fait mieux, notamment avec Goa et Louis XIV, mais ce dBvA n'est pas désagréable et sa place dans les 5 derniers nominés au SdJ 2007 est méritée. De plus, le jeu est beau. Cela dit, en fin de partie, on ne peut pas dire qu'Arkhadia ressemble vraiment à une cité idéale... Aucune raison de s'en priver donc, sauf peut-être pour les allergiques aux jeux de placement.
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Un sot portait un sceau dans un seau peu large…

| 18 mai 2017 | Meeeuuhhh
Type de jeu : D’opportunistes. Nombre de parties jouées : 5 Avis compendieux : J’aime bien les jeux de Rüdiger Dorn, celui-là n’y fera pas exception. Il est léger certes, court (une heure à vue de nez), mais tourne diablement bien et comporte tous les ressorts qui font le succès des jeux allemands : on voudrait faire plein de choses, mais on ne peut en faire qu’un nombre limité. C’est en outre typiquement un jeu d’opportunistes (« Ah, tu as mis un bâtiment là ? Ben attends, c’est parfait pour y poser mes ouvriers, ça. ») où il faut bien penser aux conséquences que la pose d’un bâtiment pourrait avoir sur le jeu des autres : éviter de leur créer des ouvertures intéressantes, tout en essayant de s’en ménager pour la suite. Clarté des règles (4) : J’ai lu les règles en Anglais, et mis à part un paragraphe où je me demandai où ils voulaient en venir, elles sont plutôt bien rédigées. Qualité du matériel (5) : Ben, il est plutôt bien, quand même, non ? Les figurines sont travaillées et tout, bon, c’est pas des cubes, d’accord, mais quand même, les couleurs sont chatoyantes, les paravents avec les petits drapeaux du plus bel effet (surtout gorgé de vin), les tours aussi, les sceaux itou, bref, tout ça, quoi. Par contre, quand le château s’érige, il peut être peu évident de voir ce qui se passe de l’autre côté, et du coup, on a tendance à négliger ce qui se passe de ce côté là (le côté obscur du château, en quelque sorte), alors que ça peut être vachement important, parce que les adversaires, y font rien qu’à y ourdir de noirs complots, à l’ombre du château, les bougres. Reflet du thème (2) : Bon, alors l’Arcadie, est, je crois, une région de Grèce. Bon, là, ça a l’air d’être le cadet des soucis de l’auteur, le petit paragraphe jetant les linéaments du thème semble évoquer une utopie dans une uchronie pour user d’un mot à la mode et qui, selon certains esprits chagrins, affaiblit et contourne le sens du mot forgé par Thomas More, enfin je crois. Bref, nous voilà donc encore une fois en train de construire un château et une ville autour. Bon, là, au moins, le château, on le construit pour de bon et tout. Bon, que le château indique le taux de change des sceaux, ça peut surprendre. Ensuite, que des bâtiments soient terminés dès lors qu’ils sont entourés d’ouvriers ou par d’autres bâtiments, cela surprend encore plus. D’autant si c’est un bâtiment qu’on va coincer entre d’autres bâtiments. C’est pas pratique de terminer un bâtiment alors qu’il y a plein de trucs autour qui en bloquent l’accès. Enfin, ce que j’en pense. Donc, le thème, bon, en cherchant un peu, je suis sûr qu’on aurait pu trouver un truc avec des crevettes qui défendent leur bout de gras contre des vilains coraux ennemis. Avis comportant ratiocinations et autres superfétations : C’est sûr que c’est un jeu léger dans lequel on ne devra pas rechercher ce que l’on trouve dans Goa pour citer un jeu du même auteur, ou Puerto Rico, Caylus et compagnie pour citer des jeux du même calibre (que Goa, hein). Je dirai même comme ça, à vue de nez, qu’il est nettement plus léger que Louis XIV. Dans un tout autre style du reste, et on ne peut que souligner ici que l’auteur crée des jeux de qualité dont les rouages sont extrêmement différents (qu’on pense à Die Händler von Genua). Bref, mais qui dit jeu léger ne dit pas jeu peu intéressant. Alors évidemment, à chaque tour, on a le choix entre jouer une carte et en piocher une autre, ou poser des ouvriers avec en plus en prime la possibilité d’en récupérer deux et éventuellement de vendre des sceaux au taux de change actuel. Ca peut rappeler des jeux où ce genre de choix ne me passionne pas plus que cela, mais le choix de l’emplacement des pièces, de leur forme, du sceau qu’elles portent sont autant d’aspect à peser et dont l’importance n’est pas négligeable. L’orientation des couleurs du château aussi : une couleur forte dans la première phase aura des chances de ne pas l’être dans les phases subséquentes par le truchement du report des pierres restantes ; il faut donc produire et vendre les sceaux correspondants quand on peut, ou éviter qu’une couleur ne prenne trop d’importance lorsqu’on ne l’a pas. On peut aussi choisir de cumuler une couleur en perte de vitesse en attendant des jours meilleurs pour icelle, tout en s’efforçant évidemment de la mettre au goût du jour. Pour cela, il faut construire. Et un bâtiment construit par soi, même s’il ne rapporte qu’un sceau, permet de construire en outre un élément du château : il ne faut donc pas négliger la possibilité de placer un bâtiment dans un emplacement libre ayant juste sa forme (les bâtiments de deux cases sont très bien pour ça). Par ailleurs, en début de partie, il est semble bon de partir à la chasse aux ouvriers neutres. Il vaut mieux en avoir trop (sauf si le fait de les avoir chassé a fait perdre du temps) que de les laisser aux autres. Savoir quand utiliser ses drapeaux est aussi essentiel : trop tôt, on peut ne pas avoir l’occasion de vendre assez de sceaux à un taux intéressant ; trop tard, on risque de manquer d’ouvriers pour réaliser un bon coup. Ah, et évidemment, ses ouvriers, il faut les rentabiliser : un bon ouvrier sera celui qui est au contact de trois, voire quatre bâtiments qu’il faudra achever évidemment. Il peut être intéressant de positionner ses ouvriers assez tôt dans ce genre de carrefour. Ou de poser très rapidement un bâtiment à côté d’un de ses ouvriers, avant que ce ne soit plus possible (plus de place ou un autre ouvrier qui bloque la case). Ah oui, un petit truc encore, on a souvent trouvé que le tas de carte descendait vite par rapport à l’érection du château (si je puis dire). Mais c’est là qu’on voit que le jeu est bougrement bien fait, à un moment, du fait de la concentration sur le plateau, les pierres du château partent comme des petits pains : il s’agit de bien ouvrir l’œil à ce moment-là, car la fin de la partie, le dénouement, quoi, arrivent très vite. Et du reste, il est très intéressant de la provoquer soi-même, on peut gagner un tour (ou éviter que d’autres n’en gagnent un). Bref, ce n’est donc pas un jeu au souffle épique, aux mécanismes truculents et rutilants et qui vous laisse tout pantois le séant collé sur la chaise, mais il tient bien la route, reste très intéressant et est idéal pour jouer avec des joueurs occasionnels comme on dit.