L'un des plus gros succès ludique de ces dernières années, le 7 Wonders d'Antoine Bauza, revient avec une nouvelle extension : Édifice. 

Repos Production est bien évidemment l’éditeur de ce nouvel opus. 

Si vous avez l'âme d’un bâtisseur, suivez-moi sur le chantier. Je vais vous montrer ces Édifices qui viennent de se terminer.

Dans cette découverte de Seven Wonders : Édifice nous commencerons par découvrir les règles. Nous aborderons ensuite le matériel. Et enfin je vous donnerai un retour d'expérience après déjà plusieurs parties.

 

Les Règles

Cette extension contient 15 cartes d'édifice : 5 à chaque âge. Pour la mise en place, choisissez au hasard une carte édifice de chaque âge, puis placez-la face projet visible sur la table et placez 2 à 5 marqueurs de participation sur chaque carte en fonction du nombre de joueurs.

Le côté projet affiche à la fois :

- la récompense si l'édifice est construit.

- la pénalité si l'édifice n'est pas terminé.

Une fois au cours d'un âge, lorsque vous construisez un niveau de votre merveille vous pouvez payer le coût de la carte édifice pour l'âge actuel (en plus du coût de ce niveau) et gagner un marqueur de participation de cette carte édifice.

Dès que le dernier marqueur de participation est retiré d'une carte, retournez la carte pour révéler sa face construite et donnez immédiatement à chaque joueur la récompense indiquée.

Si à la fin de l'âge il reste au moins un marqueur de participation sur la carte, chaque joueur sans un de ces marqueurs subit la pénalité. Si un joueur ne peut pas subir la pénalité complète, il prend à la place un jeton de dette d'une valeur de -2, -3 ou -5 points selon l'âge.

 

Le matériel

 

Les cartes projets édifice

 

Les pions Participation

 

Les jetons

Si on considère qu'à 7 joueurs, si personne n’a participé à l'édifice on ne donne pas de jeton dette, il en faudrait donc en théorie 6 par âge. Mais ce serait vraiment improbable de se retrouver dans une telle configuration : 7 joueurs,1 seul qui participe à l'edifice et aucun des 6 autres joueurs qui ne puisse acquitter la pénalité.

 

Les plateaux de merveilles

Carthage exploite la place permise par la nouvelle dimension des merveilles de la dernière édition. Au 2ème étage de la merveille on a le choix entre 2 pouvoirs.

Ur permet de récupérer des jetons édifice supplémentaires.

Là encore Carthage permet de choisir entre 2 pouvoirs. Mais comme il n'y a que 2 étages c'est plutôt audacieux car cela oblige forcément à ne pas participer à l'édifice d'un âge. Et donc au risque de s'exposer à une pénalité.

Sur la face nuit, Ur permet uniquement de récupérer des pions édifices. Vous avez vraiment intérêt à ce que les édifices soient complétés.

Pour ces merveilles comme pour toutes celles de la seconde Édition je trouve dommage que le bâtiment ne soit plus nommé dans le titre alors que le jeu est censé être centré sur eux. C'est d'autant plus dommage que les bâtiments ont réellement existé : le Cothon de Carthage et le Ziggourat d'Ur

 

Les livrets de description des nouveaux effets

 

Le carnet de score

 

Le retour d'expérience

L’extension se veut volontairement légère et effectivement elle ne provoque pas d'alourdissement de la partie. 

La mise en place est très rapide même si personnellement je regrette l’absence de carte comme dans la première édition pour faciliter la distribution des plateaux merveille.

La seule difficulté de cette phase est de se rappeler du nombre de pions en fonction du nombre de joueurs, respectivement de 3 à 7 joueurs il en faut : 2, 3, 3, 4, 5.

La résolution des projets, récompense ou pénalité, est quasiment instantanée.

 

Un Baby Babel

Si comme moi vous avez connu toutes les étapes de 7 Wonders, vous aurez peut-être remarqué qu’il manque une extension aux boîtes de la seconde édition : Babel. 

Édifice confirme à mon sens que Babel ne sera jamais réédité car il le duplique en partie.

Babel proposait 2 options de jeux indépendantes, la principale avec un plateau central et des tuiles pour construire la tour. La seconde option proposait des cartes projets auxquelles on pouvait participer pour obtenir des récompenses si le projet était intégralement réalisé. Le cas échéant on avait une pénalité. Édifice semble être clairement une adaptation revisitée et améliorée de cette seconde option de jeu. 

Voici ce qui est mieux selon moi avec Édifice : 

• Contrairement à son ancêtre, ici on participe au projet commun sur les étapes de la merveille alors qu'à l'époque de Babel cela se faisait sur un type de carte qui ne correspondait pas forcément à la stratégie de chaque joueur (surtout si c'était sur du rouge ou du vert). Ce déséquilibre était accentué par le fait qu’un même joueur pouvait récupérer plusieurs jetons de participation par âge (inégalité renforcée si le projet était associé aux cartes vertes).
• La résolution des récompenses pour Édifice se fait dès que les pions participation sont tous distribués et non plus à la fin de l’âge. Cela peut être une bonne motivation si la récompense est une ressource ou de l’or.

Comme pour Babel tous les édifices consomment de l'or ... et de l'or on n'en a pas plus au départ parce que l’on joue cette extension. Vous avez donc tout interet à ne pas laisser filer les cartes jaunes si vous voulez vous lancez dans ces projets.

 

Petites comparaisons entre Édifice et Babel 

 

Les cartes 

Certaines cartes, pas la majorité, avaient déjà le même titre, toutefois les pouvoirs ont tous été modifiés : 

Voici 3 exemples de cartes qui sont dans ce cas :

 

Les pions de participations 

Dans Babel les pions de participation n'étaient pas conservés à la fin de l'âge donc 7 pions étaient suffissants. 

 

Conclusion

 

Édifice ne révolutionne pas le monde de 7 Wonders  : Nouvelle édition qui ré-implémente avantageusement une extension mal-aimée. En donnant des objectifs communs à tous les joueurs autour de la table, il ajoute des interactions intéressantes au-delà de vos 2 voisins de table.