Critique de Agricola

Retrouvez le plaisir des durs labeurs en jouant une famille d'agriculteurs bien avant la PAC européenne et ses subventions.

Le dernier jeu de Lookout Games traduit par Ystari semble être un de ces musts incontournables et nous avons décidé de nous mettre au travail pour nous en assurer...

Matériel

Le matériel est abondant.

Plein de plateaux de très bonne qualité, des pions à gogo, des sachets zip en veux-tu en voilà ...

et une règle, complexe, conséquente... mais on va y revenir.

On regrettera pendant certaines parties à 5 joueurs le manque de pions bois ou nourriture, mais en général, on arrive à s'arranger sans que cela occasionne réellement de la gêne..

Pour cette édition, on notera qu'Ystari a mis le paquet avec des pions animaux en forme d'animaux, justement !

Un plus incontestable quand on essaie de "rentrer dans le thème".

Règles

La règle est relativement riche et le jeu complexe, mais lorsqu'on se met à jouer, tout s'enchaîne naturellement.

Cette particularité rappelle Puerto rico : beaucoup de points de règle, mais une mise en pratique limpide et logique.

Le principe général du jeu est basique : nous avons une famille de paysans et chaque membre donne droit à une action.

On place une personne sur une case libre, et on lit le texte. On pourra alors prendre des ressources, s'occuper des champs (labourer ou semer), des bêtes (faire une clôture ou aller acheter du bétail) ou de la famille (agrandir la maison, la rénover, faire naître un bébé...). Il ne faudra pas oublier de nourrir les paysans, sous peine de perdre un max de points de victoire en fin de partie.

En plus de tout ça, on ajoute des cartes qui vont améliorer la vie des paysans.

Il s'agit d'aménagements (des objets qui apportent des bonus) ou de savoir-faire (des bonus également, finalement).

Ces cartes facilitent un axe de développement et vont donc permettre au joueur de choisir une stratégie plutôt qu'une autre, tout en sachant qu'il devra changer d'optique si quelqu'un occupe les actions associées avant lui.

Durée de vie

Les joueurs ont 14 cartes parmi les 300 disponibles.

Chaque partie sera donc différente, car même si on a un set de 14 cartes proches de la partie précédente, celui des autres joueurs sera forcément différent, et les choix de chacun différeront donc.

De ce seul fait découle une durée de vie assez exceptionnelle.

De plus, le jeu a comme un goût de reviens-y : Une fois qu'on a joué, on en demande une autre (enfin, si le temps le permet, car les parties durent tout de même quelques heures).

Le conseil de Jedisjeux

L'éditeur conseille de jouer les premières parties sans les cartes.

Je conseillerai aux joueurs habitués aux jeux conséquents de passer directement aux cartes E (easy), qui guideront les joueurs vers un axe stratégique particulier et apporteront un peu de ces ressources si difficiles à obtenir.

Avis de la rédaction

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Ce jeu largement dépassé son public : A l'origine, plutôt destiné pour les gros joueurs comme son grand frère Caylus dont il est directement inspiré. Après quelques essais, on remarque qu'il peut marché aussi avec un public plus familiale. Ses règles sont nombreuses, mais très logiques et proche du thème, on les comprend très facilement. Les joueurs occasionnels vont s'amuser à construire leur ferme et assimiler les règles. Il est très rare qu'on ne m'en demande pas une deuxième partie ! Avec deux ou trois parties, on remarque la richesse stratégique du jeu, les possibilités de blocage et la diversité des parties (en partie due aux cartes aménagements et savoir faire). Ce jeu est une véritable claque ludique, le digne héritier de Caylus et de Puerto Rico.
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Voilà un jeu qui a de la profondeur ! Construire sa propre ferme sur son plateau individuel est fort sympathique. Reste que les principaux mécanismes n'apportent rien de neuf et que certains auront du mal à exploser de bonheur ... sauf s'ils cherchaient le jeu dans le genre à explorer pour de longs moments avant d'en avoir fait le tour...
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