Critique de Tenzor ar roue Korrigan

Des elfes, des lutins, des nains: mais que sont réellement les Korrigans, bondlae ?

Ces petits êtres tout aussi souvent définis malveillants que bienveillants semblent porter à discussion.

Et quand un jeu les met en avant on se dit qu'il serait intéressant d'enfin en savoir plus.

Brettelons donc pour voir si un trésor est enfoui derrière ce titre si mystérieux...

Matériel

On pourrait être surpris, mais non: la note donnée sur cette partie de notre critique n'a rien d'exagérée.

Car si ce jeu se limite à quelques cartes insérées dans un étui équivalent à ce qu'on peut trouver dans le commerce quand on veut jouer à la belote, on ne peut rien trouver à reprocher.

En effet: de par sa taille en totale adéquation avec les personnages présentés dans le jeu, on peut transporter ses korrigans partout. De plus, avant même l'ouverture, on a toutes les informations nécessaires pour ne pas se laisser surprendre par la rencontre que nous allons faire. Ainsi, on se retrouve rapidement avec les cartes du jeu en main.

Les illustrations réussissent à nous faire entrer dans le thème sans en faire trop et leur taille est idéale pour la manipulation qui va nous être demandée.

Et comme cette manipulation n'a rien de violente (Korrigan n'est pas un jeu de réflexes ou de rapidité), leur caractère non-toilé ne gène en rien, d'autant plus que cela n'empêche pas une qualité plus que suffisante.

Le livret de règle n'est qu'une simple feuille dactylographiée, mais une fois de plus, cela permet de tout faire entrer dans cette petite boîte.

Si ça ne vous fait pas exploser les papilles oculaires (si si, ça existe une papille oculaire: j'en ai déjà vu une chez un Korrigan), vous serez agréablement surpris d'être enveloppé dans la thématique par Dieu sait quel sortilège, le jeu n'essayant pas d'en mettre plein la vue.

Mais ces illustrations doivent avoir un quelque chose de magique...

Règles

Comme précisé plus haut, la règle du jeu se limite à un simple papier noir et blanc, sans illustrations d'accompagnement qui plus est.

Honte, sacrilège, Blas... et bien ce n'est pas plus mal.

Car le jeu est simple à assimiler et à mettre en place. Une règle surchargée n'aurait que retardé la mise en route de nos petits êtres pour pas grand chose.

Et pourtant, chacun des Korrigans que nous avons en main en début de partie (sans parler de ceux qu'on reçoit en bonus - un en début de partie, d'autres sous certaines conditions -) a une capacité. La règle prend le temps de les détailler, mais rassurez-vous: vous n'aurez pas besoin d'y faire un tour pendant la partie, une lecture générale avant de débuter les hostilités suffira.

Et pour ce qui est des hostilités, il va falloir faire plusieurs tours justement!

D'abord un tour dans divers lieux, pour tenter d'y récupérer des trésors (le joueur en ayant le plus en fin de partie est déclaré vainqueur). Et pour les trouver, il faudra creuser..

Des tours de passe-passe également, car les capacités des Korrigans vont faire apparaître et disparaître (tournés face cachée) certains d'entre eux. Et comme on peut jouer un korrigan sur l'emplacement d'un autre korrigan disparu, les places vont être disputées. Il faudra se creuser aussi car on peut faire réapparaître des Korrigans (les repasser face révélée), leur capacités étant alors ré-activées (et de mini-combs pouvant permettre de prendre l'avantage).

Des tours de jeu, bien entendu, car dès qu'un joueur possèdera, à la fin d'une manche, la majorité des trésors, il remportera la partie. Mais les concurrents feront tout pour qu'un écart ne se creuse pas...

Un des autres intérêt du jeu est le fait qu'on ne sait pas où se trouvent les trésors, et comme les joueurs n'auront droit qu'à ceux étant sous leur Korrigan en fin de manche (seuls les Korrigans visibles comptent), on essaie de faire au mieux pour ne pas avoir fait de fouille vaine. Et pour encourager à posséder le plus de lieux, le joueur ayant le plus de Korrigans visibles en fin de manche aura droit à une carte bonus.

Ainsi certains Korrigans permettent de regarder sous des cartes. Entre leur capacité et la façon de jouer de ceux qui ont déjà regarder des cartes, il ne reste plus qu'à deviner sous quels endroits se trouvent les coffres tant convoités.

Et pour nous aider, on aura parfois droit à des renforts: des cousins des Korrigans ou des créatures plus sombres qui pourront nous aider à avoir le dernier mot.

Car le Korrigan n'aime pas partager, et il faudra ruser pour être celui qui obtiendra les belles pièces d'or.

C'est simple, frais, vite joué, tout autant tactique que fun ou hasardeux et ça n'a pas la même saveur selon le nombre de joueurs. Bref, tout cela est pas mal.

Dommage seulement que ces cartes de personnages à capacité ne donnent pas une réelle impression de nouveauté. Mais "Korrigan" garde quand même son petit univers particulier, une fois de plus.

Durée de vie

Korrigan n'est qu'un petit jeu de cartes: ne lui cherchez pas la même profondeur qu'un gros jeu de plateau.

Si les cartes lieux piochées au hasard permettent des configurations de manches différentes, elles ne changent en rien la façon de jouer, et ce ne sont que les personnages "uniques", au nombre de 8 (vous en aurez en moyenne deux par partie) qui vous apporteront artificiellement un peu de changement.

Heureusement, le jeu est sympa à jouer et les subtilités présentes, mais on pourra en faire rapidement le tour: le renouvèlement n'est pas son point fort.

Et pour un jeu d'un si petit gabarit, plaisant à jouer à deux comme à plus (2 ou 3 semblent être les meilleures configurations. Les deux se jouent un peu différemment et apportent un nouvel angle de vu au jeu) et assez inter-générationnel, Korrigan devrait ressortir assez pour être rentabilisé (notez que le jeu coûte un peu moins de 10€).

Avis de la rédaction

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Korrigan est un joli jeu bien agréable à jouer qui est passé bien trop inaperçu. Peut être est-ce dû au fait qu'il soit sorti chez un jeune éditeur (dont le premier jeu avait eu un accueil mitigé), allez savoir. Le jeu aurait d'ailleurs put se présenter dans une boite au format "Kangourou" et peut être aurait-il réussi des ventes semblables à celles d'un autre jeu de ce type et au thème similaire: Fantasy (qui lui est encore supérieur au niveau des illustrations, mais moins sympa sur le point du gameplay, où on peut voir quelques légères ressemblances).
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