Nous en prenons plein les mirettes et remplissons l'appareil photo avant de tomber sur Mister As d'Or de l'année (<<clic<< l'article de Cormyr sur la cérémonie) !
Et oui Yoann Levet a remporté le titre de meilleur jeu catégorie Expert avec Myrmes (si cela n'avait pas été le cas, ça aura semblé étrange à tout le monde).
Nous faisons connaissance et papotons donc tranquillou avec Yoann (tout en modestie) et sa femme (toute en sourires). Cette journée s'annonce décidément bien !
Quelques questions à Yoann Levet, auteur de Myrmes
"Salut Yoann ! Dis nous, comment es-tu arrivé dans le monde du jeu?...
- Salut ! Je suis tombé dans le monde du jeu de société un peu par hasard...
A la recherche d'un jeu de société classique pour occuper nos week-end je suis allé dans une grande surface et par chance à l'époque Les Colons de Catane était en rayon.
J'ai tout de suite été attiré par le style et le thème du jeu et je ne me suis pas trompé, nous avons adoré, joué et rejoué au jeu pendant des semaines.
Curieux de savoir s'il existait d'autres jeux de ce style, j'ai alors découvert qu'il existait des boutiques spécialisées qui proposait des centaines de jeux de ce style. C'était en 2004.
C'est devenu rapidement une passion dévorante que je partage désormais avec ma femme."
"Alors, quel effet cela fait d'avoir l'As d'Or ?
- Recevoir l'As d'Or est pour moi vraiment fou. Ayant découvert le jeu de société moderne assez tardivement j'ai toujours fait attention aux différents logos des différents prix qui figuraient sur les boîtes de jeu et je me suis toujours fié à eux.
Voir mon jeu édité était déjà énorme, le fait que ce soit Ystari qui le fasse était tout aussi fabuleux et aujourd'hui, recevoir des prix comme le Tric Trac d'Or ainsi que l'As d'Or rend cette aventure d'autant plus incroyable."
"Dernière question : Que vas-tu faire après Cannes ?"
- J'ai pour projet d'essayer de faire d'autres jeux mais cela s'avère plus compliqué que pour Myrmes dont l'idée du thème et des mécaniques m'est tombé dessus en quelques jours. Je compte en tout cas rester dans le même style de jeu, c'est à dire plutôt lourd, le genre que j'affectionne.
J'ai bien 2 ou 3 prototypes plutôt abouti mais je n'ai absolument rien montré à des éditeurs (qui sont pourtant demandeurs) car étant de nature assez perfectionniste j'attends d'avoir un jeu tournant parfaitement."
Il est temps de jouer un peu !
Hop ! On se pose chez Ystari histoire de découvrir leurs prochains hits, faut dire que leur deux futurs jeux nous font saliver (Arctic Scavengers et Spyrium).
Spyrium est un jeu de Monsieur Caylus, alias William Attia. Voilà. Pas la peine d'en dire plus. Les joueurs chevronnés savent. Les autres seront peut-être un peu intrigués. Bon, nous n'avons jamais joué à Caylus ceci dit. Non, toujours pas. C'est mâââl. On va aller se repasser les mains pour se punir. Un jour peut-être. Bref ! Nous jouons à Spyrium là.
Ayant raté quelques bouts d'expli, je m'accroche.
Comme vous le savez nous ne sommes pas les plus grands experts en matière de jeux allemands, mais vu de notre fenêtre, Spyrium se présente comme un jeu de pose classique, avec des mécaniques bien huilées et très bien équilibrées et quelques petites nouveautés. Il présente un thème original pour le genre (steampunk), mais avouons que nous l'avons vite oublié en jouant. Ce qui ne l'empêchera pas de trouver son public chez les kubipousseurs, aucun souci à se faire la-dessus !
Spyrium, Kezako ?
On a trois ressources à gérer : les personnages, l'or, et le spyrium. L'objectif est d'obtenir des points de victoire en les utilisant judicieusement.
En gros, chaque joueur possède une base à gauche de laquelle il place des brevets de technologie et à droite de laquelle il place les bâtiments qu'il achète.
A chaque tour on place 9 cartes en carré (3x3) sur la table et les joueurs vont pouvoir placer leurs meeples entre les cartes dans le but de les acheter, d'activer des pouvoirs, ou de récolter de l'argent. Le prix est influencé par le nombre de meeples autour de la carte.
Une des particularités du jeu vient du fait que les joueurs peuvent à tout moment abandonner la phase de "pose" pour passer à la phase "résolution". Ainsi, on peut prendre le risque d'avoir moins d'options pour la suite du tour afin de prendre de vitesse ses adversaires.
Faut savoir qu'il sortira au printemps, illustré par le très talentueux Monsieur Neriac.
Tandis que nous jouons (avec Monsieur Martin Vidberg, oui le dessinateur, il était membre du jury cette année, et un pote à lui -et autant vous dire qu'ils n'étaient pas là pour chiner-) Monsieur Cyril Demaegd himself vient nous saluer. Pour ceux qui l'ignorent, Ystari, c'est lui. Ou presque. Il y a aussi Gabriel, que nous avons dû rendre maboul, mais ça, c'est une autre histoire.
Pendant ce temps, à Vera Cruz : les tournois!
Cannes, c'est aussi l'occasion pour 'les joueurs très joueurs' d'aller à la confrontation.
Oui.
Mais... Pourquoi, comment, avec qui ?
Pierrick, gamer assidu est compétiteur sur le tournoi Krosmaster et se prête au petit jeu de l'interview... non sans humour :
"Salut! Peux-tu te présenter à nos lecteurs en quelques mots ?"
- Oui, je le peux... Pierrick, 30 ans et demi, vaccins à jour, mais néanmoins contaminé par le virus du jeu depuis quelques années maintenant. J'y suis venu sur le tard, mais je rattrape le temps perdu depuis. Après des débuts acharnés sur les party games, je suis amateur de presque tous types de jeux aujourd'hui !
"Et qu'est-ce qui t'amènes à Cannes ?"
- Une Clio 1,5l dCi grise... Mais sinon, juste l'envie de passer un bon moment en compagnie des copains, à tester des jeux sympas... Le vrai intérêt pour moi est la possibilité de rencontrer les auteurs, et découvrir des futur best-sellers en exclusivité, mais aussi de m'essayer à des petits jeux, ceux qui ne sont pas appuyés par l'artillerie lourde... << Lisez la Suite !! << clic!<<
Seasons de l'extension
Nous voulions aussi tâter du proto d'Enchanted Kingdoms, l'extension tant attendue de Seasons (qui était nominé aux As d'Or).
Veinards que nous sommes, nous trouvons une table et un camarade de jeu, un petit jeune qui débute... ou presque. Le garçon, fort sympathique au demeurant, est à l'aise direct, et pour cause c'est un assidu de Magic. Le combat s'annonce ardu.
Nous découvrons les nouvelles cartes pouvoirs et événements -balaises dans l'ensemble- ainsi que les jetons qui se mettent dans les petits trous des plateaux : ce sont des capacités "one shot" qui apportent une action spéciale unique en échange d'une contre-partie (ou pas).
Je pouvais par exemple utiliser la mienne pour cristalliser à +1 (combinable avec d'autres bonus). Nous sommes heureux de trouver aussi un jeton premier joueur et un élément en carton qui représente un grimoire de sort s'ajoutant aux plateaux individuels (pour la carte en question).
Il y a aussi des jetons qui peuvent venir bloquer un emplacement d'énergie.
Bref, Seasons en mieux
Dans l'ensemble, le jeu avec l'extension nous a paru plus bourrin, notamment dans l'interaction, ce qui n'était pas pour nous déplaire. On est tombés sur une carte 'familier' qui permettait de dupliquer le pouvoir d'un objet adverse... Il y a même un objet (un bouclier) qui permettait de protéger son familier d'éventuels effets de destruction... J'ai aussi eu un familier qui permettait de réduire la jauge d'énergie des adversaires de façon permanente, etc.
Je finis à égalité avec le petit jeune, mais c'est Zom qui l'emporte, pas trop loin devant. Oui, ardu le combat fut.
Tandis que revoilà la sous-préfète, nous retournons chez Ystari
Et oui car mon Zom n'a qu'une idée en tête : jouer à Arctic Scavengers qui sort prochainement. Le deck-building, c'est son dada comme vous pourrez vous en rendre compte bientôt avec ses articles.
Arctic Scavengers qu'on aurait pu appelé en français "les éboueurs du pôle nord" si on avait cherché à être comique -heureusement ystari a eu le bon goût de tout traduire sauf le titre- est un jeu sorti en 2009 de la tête de Robert Kyle Gabhart.
Nous voilà Miss Angie, Manu, Zom et moi-même en train de harceler le pauvre Gabriel. Infernaux, nous voulons tout savoir et jouer avant même d'avoir entendu la fin de l'expli. Heureusement, le garçon est du genre patient.
Nous sommes donc chacun maitre d'une petite tribu de survivants (car on est en 2097 et la planète a mal tourné depuis). On va donc se canarder, s'équiper, survivre, et tenter de repeupler nos tribus. Le jeu a un petit goût de Nightfall pour la tatanne et de Thunderstone pour le côté 'j'équipe mon escouade', en plus y a un chouilla de bluff... Pour zom, un vrai coup de coeur.
Arctic Scavengers : pourquoi c'est le bien
On va avoir deux types de cartes en main : des personnages et des "outils" (au sens très large, par exemple des chiens de traineau sont considérés comme des "outils" -pas de SPA en 2097-). L'objectif final est d'arriver à maintenir le plus de personnes au sein de sa tribu. Un round est constitué du tour de chaque joueur puis d'une bataille qui va permettre de récupérer des cartes plus intéressantes (très bon outils, des combattants et surtout des familles de rescapés qui rapporteront beaucoup de membres à la tribu, et donc beaucoup de points au final).
Le jeu possède plusieurs mécanismes intéressants et originaux :
- la gestion des actions qui va limiter très grandement les combo et forcer à l'optimisation la plus parfaite de son deck. En effet on peut effectuer 4 actions distincts par tour (piocher dans son deck, chasser, creuser dans les décombres et recruter) qu'on ne peut faire qu'une fois chacune mais dans n'importe quel ordre, à n'importe quel moment de son tour et de manière optionnelle.
- une méthode d'épuration de deck simplissime puisqu'on a la possibilité de jeter toute carte qui ne nous intéresse plus dans la décharge gratuitement : il suffit de l'avoir en main à son tour.
- la partie bluff et affrontement. Les joueurs ne reconstituent pas immédiatement leur main à la fin de leur tour et ils annoncent combien de cartes ils gardent pour la bataille. Contrairement à la plupart des jeux de deck-building, on n'a pas intérêt à utiliser toutes ses cartes à son tour. Parfois, on peut se retrouver avec des cartes peu puissantes en main mais bluffer quand même en les conservant toutes pour dissuader les autres de se lancer dans l'escarmouche.
Petit plus : comme c'est une traduction & ré-édition, la boite intègre 4 extensions de base (leaders, factions, bâtiments et des nouveaux persos) !
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