Dragomino est un excellent jeu pour enfants à partir de 5 ans. Bruno Cathala avec Wilfried et Marie Fort ont réussi le pari d'adapter le célèbre Kingdomino pour les tout petits. 
Le jeu est extrêmement bien calibré tant par sa durée, c'est toujours difficile selon l'âge choisit, que la simplicité de ses règles.

J'avoue avoir été bluffé par la rapidité avec laquelle les enfants ont maîtrisé le jeu et les règles et surtout compris l'intérêt de connecter plusieurs dominos pour récupérer plus de jetons œufs. Les voir s'entraider pour optimiser leurs choix est un réel plaisir ludique.

Et quand on réalise qu'en tant qu'adulte on passe un bon moment avec un enfant sans s'ennuyer autour d'un jeu, il n'y a pas de raison de s'en priver !!!

Même s'il est plutôt orienté expansion de territoire, Deus a tous les atouts d'un vrai jeu de civilisation, sans l'inconvénient des interminables parties que supposent généralement les jeux de ce type. Dans Deus, nous ne pouvons faire qu'une action à chaque tour. C'est peu, sachant que l'on doit gérer ses ressources, ses bâtiments disponibles et ses points de victoire. Chaque action devra donc être très réfléchie et choisie avec beaucoup d'opportunisme en fonction des cartes que l'on aura en main et de notre politique de développement sur le territoire à conquérir. En raison de la réaction en chaîne des activations des effets des cartes, Deus est clairement orienté jeu de combinaisons. La connaissance des cartes après deux ou trois parties sera donc un avantage indéniable sur des néo-joueurs. Mais pour des personnes ayant une connaissance identique du jeu, rien ne sera joué avant les derniers tours, et il ne sera pas rare de voir une certitude de victoire disparaître rageusement à cause d'une traître combo de dernière minute. L'interaction entre les joueurs est assez faible mis à part quelques attaques militaires qui pourront néanmoins être pénibles si l'on y prend pas garde. Le thème est relativement accessoire avec un matériel, correct, mais qui n'aide pas à l'immersion. Les points forts de Deus sont donc des mécanismes originaux qui permettent de jouer un jeu d'expansion territoriale en 90 minutes, avec des parties tendues et équilibrées. Un très bon jeu.

Quand on a un jeu signé Antoine Bauza et Bruno Cathala, on peut s’attendre à découvrir des mécanismes originaux. C’est exactement le cas dans Le Petit Prince - Voyage vers les étoiles où on est face à un jeu de courses, mêlant des mécanismes de placement, de choix de cartes et de combinaisons de tuiles. Tout cela s’imbriquant avec une fluidité parfaite. L’originalité du jeu réside dans le fait que la main de départ ne suffit pas à parcourir tout le circuit. Il faudra donc bien gérer ses cartes pour essayer d’en récupérer d’autres en se posant sur des nuages/oiseau... Mais au risque des laisser des précieuses étoiles. Des choix tactiques (très simples) seront donc constamment à faire pour essayer d’optimiser au mieux sa course entre récupérer des étoiles, des cartes, aller échanger des cartes avec les concurrents, ou arriver le premier aux tuiles qui permettent les meilleures combinaisons. La simplicité des mécanismes est parfaitement adaptée au public visé (les jeunes enfants) avec une part de hasard indispensable mais modérée par les cartes, une certaine interaction (échange de cartes, vol d’étoiles aux adversaires) et une course très équilibrée puisque les derniers joueront toujours les premiers. Le matériel est très attractif, avec des illustrations directement issues du film éponyme. On pourra cependant regretter la très faible immersion dans un thème plaqué avec pour seule trame la référence au film. Abstraction faite de ce seul défaut, Le Petit Prince - Voyage vers les étoiles est un jeu qui fonctionne parfaitement avec les jeunes enfants. La multiplicité, l’extrême précisions et la fluidité des mécanismes (qui empêcheront toute lassitude durant le jeu) mettront à contribution la mémoire, la programmation, l’opportunisme et une certaine frustration bien dosée, ce qui en fait à mes yeux un jeu très éducatif.

Je ne pensais pas jouer un jour à ce jeu. Tout simplement parce que le principe ne me faisait pas rêver et ne semblait pas vraiment être très innovant. Fort heureusement, je ne me suis pas entêté, et, quand l'occasion s'est présentée, j'ai essayé la bébête. Pas la peine d'en faire des lignes et des lignes : nous étions 8, et chacun a apprécié, même la seule personne qui n'osait pas fredonner. Nous nous sommes même imposé à choisir parmi deux chiffres par carte. Quid de la rejouabilité, entre s'habituer aux onomatopées et le risque qu'il n'y ai pas suffisamment de chansons proposées ? Là, comme ça, je ne sais pas, vu que je n'ai pas eu l'occas d'y rejouer. Mais si on me le propose, je répondrais "ouaip"...